Pour le Président de la République, c’est un « pognon de dingue » qui est consacré aux minima sociaux.
Bien sûr, les expulsions ne sont pas des minima sociaux. Mais quel « pognon de dingue » l’Etat consacre-t-il à ces expulsions !
Et pour les familles Roms, l’été est une « saison en enfer ».
Depuis 2011, ce sont 1300 personnes des squats et bidonvilles de Marseille qui ont subi 16 évacuations par la force durant la période d’été.
En réalité, ce sont environ 350 personnes , toujours les mêmes, qui sont frappées par ces expulsions dont on suit le parcours dément depuis près de 7 ans : Porte d’Aix – UHU et trottoirs de l’UHU – Caserne Cardot – 124, bld Plombières – Caserne Masséna – Bld National – Magallon – Capitaine Gèze – Eiffel – Chemin de la Madrague Ville – Cazemajou.
On voit également que cette perpétuelle errance se concentre dans un même périmètre urbain relevant, pour l’essentiel, de la géographie prioritaire de la politique de la ville.
Les lieux occupés sont, la plupart du temps, des sites appartenant à l’Etat ou à des structures publiques sur lesquels il y a rarement des projets identifiés.
Ces lieux, réhabilités et réaménagés, pourraient devenir une bonne solution de relogement.
A titre malheureusement illustratif, lundi 9 juillet, le site d’ »Haribo » qui existait depuis 2012 a été évacué sans solution d’hébergement si ce n’est une proposition de mise à l’abri à l’hôtel de quelques jours, que seule une famille a acceptée.
Jean-Pierre Perrin