« Esperem ! »

Vue sur la Cité de Carcassonne depuis le quartier de l’Espérance

La médiathèque Mateo Maximoff a présenté, du 14 au 28 juin 2018, l’exposition photographique des femmes gitanes de Berriac et de la photographe Hortense Soichet.

Autour d’Esperem ! L’aventure d’un atelier photographique

Depuis plus de deux ans, la série « Esperem! » réalisée avec les femmes gitanes de la cité de l’Espérance à Berriac dans l’Aude a été exposée à de nombreuses reprises et a donné lieu à la création d’une lecture mise en scène par Marie-Christine Azéma (Cie Zé Regalia). Cette invitation à la médiathèque Matéo Maximoff est l’occasion de revenir sur l’aventure humaine qu’a permis cet atelier photographique conduit par Eric Sinatora (Le GRAPh).

Entre décembre 2013 et juin 2015, Hortense Soichet, artiste photographe en résidence avec le Graph-CMI, a travaillé avec quinze femmes de l’atelier photographique « Mémoire Gitane » créé par Éric Sinatora il y a plus de 23 ans. Ensemble, elles ont arpenté la cité de l’Espérance et ont toutes réalisé des séries d’images mises en commun pour donner à voir les modes de vie des habitants de ce quartier.
Construite en 1969 suite à l’incendie du bidonville de La Cavayère où vivait une communauté de gitans, la Cité de l’Espérance (Esperem en gitan catalan) est située à proximité d’une centrale électrique, d’une route départementale et d’une voie ferrée. Cette cité de transit pour gitans avait vocation à accueillir les familles avant leur relogement dans différents quartiers de Carcassonne. Aujourd’hui, le quartier est toujours en place et compte environ 350 habitants, exclusivement des gitans sédentarisés, répartis entre logements sociaux construits à la fin des années 1960 (21 logements) et constructions plus récentes ainsi que les caravanes et Mobilhomes occupés par les enfants et petits-enfants. Les nouvelles générations le quittent peu à peu mais ce quartier reste un symbole de l’histoire de ces gitans.

Les femmes gitanes ont souhaité travailler avec Hortense Soichet afin de construire ensemble un travail documentaire sur leurs modes de vie et d’habiter. Davantage qu’une résidence au sens classique, Hortense Soichet et Éric Sinatora ont envisagé ce projet comme un terrain d’expérimentation de la pratique de la photographie sociale dont est issu l’ouvrage photographique et une exposition (Esperem. Image d’un monde en soi, Paris, Créaphis, 2016)

 

Photographies d’Hortense Soichet avec Michelle Baptiste, Nathalie Baptiste, Lucie Ferrere, Michèle Ferrere, Rachel Garcia, Manuelle Greygolles, Vanessa Greygolles, Virginie Greygolles, Adèle Mailhe, Antoinette Maihle, JeanineMailhe, Muriel Mailhe, Raymonde Mailhe, Claudine Mailhe et Antoinette Soulès réalisées dans le cadre d’un atelier mené par Eric Sinatora, le Graph-CMI

 

http://www.hortensesoichet.com/fr/photographies-esperem/


par

Étiquettes :