La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) publie son 27ème rapport sur l’état du racisme en France.

Depuis 1990, une enquête dresse l’état de l’opinion en matière de racisme, d’antisémitisme et de xénophobie.

Elle se base sur ce qui est appelé « l’indice de tolérance » qui varie de 0 à 100 ( 100: haut niveau de tolérance; 0 : pas de tolérance!).

En 2017, l’indice de tolérance s’établit à 64, considéré comme un chiffre stable.

Le rapport précise : « On observe des différences notables selon les minorités : l’indice s’établit à 34 pour les groupes rassemblés sous l’étiquette « Roms » contre respectivement 61 pour les musulmans, 72 pour les Maghrébins et 78 pour les noirs et les juifs. En tendance, les noirs (- 3 points) et les Roms (- 2 points) voient la tolérance à leur endroit régresser. »

Le rapport constate que les Roms sont le groupe qui est confronté au plus grand rejet de la part du reste de la population avec des stéréotypes, des préjugés qui ont la vie dure (ils ne veulent pas s’intégrer, ils exploitent les enfants, ils volent, mendient, ils sont sales…).

« Ces préjugés sont alimentés par des discours publics qui tendent à justifier l’échec d’initiatives d’intégration par la seule attitude des bénéficiaires, par la spectacularisation de la pauvreté par les médias et par une politique ambiguë vis-à-vis de la « gestion » des bidonvilles…De nombreuses familles se voient ainsi discriminées et privées de droits aussi fondamentaux que le droit à la sécurité, à la santé, à l’éducation, à la libre circulation » …et au logement.

Les associations se sentent un peu seules et pas vraiment soutenues pour combattre , au quotidien, ces discriminations et exiger le respect des droits.
Certains médias, dans notre région, apportent une contribution remarquable à la compréhension de la situation de ces familles. Qu’ils en soient remerciés ! Il faut poursuivre votre travail.

La lutte contre le racisme anti-roms passe par l’arrêt des expulsions . L’Instruction du Gouvernement du 25 janvier 2018 aux Préfets de Région et de département qui vise à donner une nouvelle impulsion à la résorption des campements et des bidonvilles ouvre des perspectives de solutions pérennes que les pouvoirs publics ( Etat et collectivités territoriales) ne manqueront pas de saisir !

JP PERRIN


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