Rendons ici hommage à cette équipe de bénévoles qui depuis 10 ans a affronté tous les obstacles pour nous proposer une nouvelle fois une quinzaine riche en émotions, en débats, et en découvertes sur la culture tsigane d’ici et d’ailleurs. Le festival LATCHO DIVANO est de retour, plus riche et plus diversifié que jamais. :
Demandez le programme. Il y en a pour tous les goûts !!!! www.latcho-divano.com
La présentation de ce programme à la friche de la Belle de Mai à Marseille a donné lieu à une visite commentée de l’exposition consacrée à l’œuvre de l’artiste Rom autrichienne CEIJA STOJKA. Récemment découverte, cette peintre “naïve“ exprime à sa manière, tout autant les horreurs des camps nazis que sa joie de vivre. Une visite à la friche s’impose absolument avant le 16 avril. Les œuvres complètes feront l’objet d’une rétrospective à Paris, dans un an, à la “Maison Rouge“.
La connaissance des “autres cultures“ et de la “culture des autres“ est cœur du projet de l’association Rencontres Tsiganes qui, dans son centre de ressources, 34 cours Julien à Marseille, rassemble à destination du public une documentation complète (Livres, revues, films, vidéos, photos etc..) sur les cultures tsiganes à travers le vaste monde. : « Dans son sens le plus large, selon l’UNESCO, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeur, les traditions et les croyances. » Dans le langage courant, l’expression ‘culture tsigane’ peut donc être pris pour inadaptée car elle fait quasi exclusivement référence à l’offre de pratiques culturelles, rejetant ainsi dans un autre débat ce réservoir commun constitué de manières distinctes de penser, d’agir et de communiquer.
Cette conception de la culture a été partagée par la Ministre de la culture Audrey AZOULAY. Le 22 septembre 2016 elle a cosigné avec les représentants des associations de Tsiganes et Gens du Voyage une charte d’objectifs culture qui se donne pour but : « modifier le regard que la société porte sur les minorités culturelles qui la composent : prévention du rejet, lutte contre la discrimination, l’intolérance et le racisme …. »
Reste à donner une signification concrète à ces louables intentions et à mobiliser sur le terrain tous ceux : acteurs de la vie culturelle, artistes, et militants associatifs pour que la culture soit, au-delà d’un festival, au centre de notre projet de vivre ensemble.
Marseille le 20/03/2017
Alain FOUREST
http://www.telerama.fr/scenes/ceija-stojka-l-artiste-rom-rechappee-des-camps,155471.php