Festival du cinéma de Douarnenez 2013

La 36ème édition de ce festival militant, dédié aux minorités, était consacré cette année aux « Rroms, Tsiganes et Voyageurs ».

En Bretagne tout se dit en français mais aussi en breton, il s’agissait donc du Gouel ar filmoù « Rromed, Termajied ha Beajourien » ! Termajied en breton cela signifie lanterne magique. C’est le nom que donnèrent les bretons, au début du XX° siècle, à ces forains itinérants qui leur firent découvrir le cinéma. C’est ainsi que depuis ils désignent les Tsiganes !
Il faut féliciter les organisateurs de ce festival pour la qualité du programme proposé, l’organisation remarquable, l’accueil chaleureux qu’ils nous ont réservé et l’extrême convivialité de cette manifestation
De très nombreux films, fictions ou documentaires, ont été proposés. Le choix a souvent été difficile mais j’ai pu assister à une trentaine de projections.
http://www.festival-douarnenez.com/…
De très nombreux débats, où ont été abordés différents thèmes, ont accueilli chaque jour énormément de monde, matin et soir dans des échanges riches et sereins.
http://www.festival-douarnenez.com/…
Des expositions :
http://www.festival-douarnenez.com/…
De la musique aussi bien sûr. Le Taraf de Haïdouks, en tournée dans la région, est venu gracieusement nous proposer un merveilleux concert.
http://www.festival-douarnenez.com/…

Au cours de cette semaine ont été présents des Roms de divers pays d’Europe, des voyageurs représentant de multiples associations, des chercheurs, des historiens, des militants etc… Tout ce monde s’est retrouvé quotidiennement pour échanger, au cours des débats, autour d’un verre près du chapiteau du festival.
Mais pas un seul journaliste de la presse nationale… C’était une occasion unique de recueillir des témoignages, de s’informer, de mieux comprendre. De la matière pour un bel article de fond. Manque de moyens des rédactions ? Pas sûr, puisqu’elles ont pu au cours de la même semaine envoyer de nombreuses équipes « enquêter » sur un fait divers bien plus porteur médiatiquement : un « trafic » de bébés entre une famille rom roumaine et une famille de voyageurs à Marseille…
A Douarnenez, nous étions loin des clichés et des préjugés dans un esprit de Latcho Divano qui, ne l’oublions pas signifie « le bel échange » en langue romani.


Publié

dans

par

Étiquettes :