Didier Réault visé par une enquête après un tweet
La Provence Marseille / Publié le mardi 13 août 2013 à 09H44
Didier Réault, adjoint au maire(UMP) de Marseille et conseiller général des Bouches-du-Rhône, a été entendu, hier matin, par les enquêteurs de la sûreté départementale. Cette audition libre fait suite aux plaintes de la Fondation Abbé Pierre et de l’association Rencontres Tziganes pour provocation à la violence raciale. L’élu – qui brigue la présidence du Parc national des Calanques – a mis en ligne, le 8 juin, un tweet sur son compte que les associations plaignantes considèrent comme un appel à des actions violentes contre le campement Rom installé à la Capelette.
L’élu écrivait : « Bientôt à Marseille Capelette pour la même action » avec un lien renvoyant à une information d’Europe 1. Il s’agissait d’un jet de cocktails Moolotov, à Hellemes (Nord) contre des caravanes où vivent cinq familles Roms.
Le MRAP a fait un choix procédural différent puisqu’il a directement cité l’élu à comparaître, le 12 septembre, devant le tribunal correctionnel. L’association lui réclame 10 000 EUR de dommages et intérêts et la publication de l’éventuelle condamnation. Selon Me Dany Cohen, défenseur du MRAP, « il est incontestable que la cible de M. Réault est un groupe de Roms qui sont visés en raison de leur origine, parce qu’ils sont Roms ». Si au terme de l’enquête qu’il a ouvert la semaine dernière, le parquet de Marseille faisait le choix de poursuivre l’élu marseillais, les deux procédures devraient logiquement être jointes.