Roms installés sur les rives du Var à Nice : évacuation dans le calme et démantèlement du camp
Les derniers occupants des campements roms installés sur la rive gauche du Var, à l’ouest de Nice, sont partis mardi matin dans le calme et le démantèlement de leurs camps a aussitôt débuté, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Une quinzaine de personnes, dont des enfants, ont quitté deux campements de fortune installés en bord de fleuve, après avoir reçu la visite d’un huissier de justice, accompagné de représentants de la préfecture et du conseil général.
La quinzaine d’occupants partis mardi n’a pu être relogée par les pouvoirs publics, « les services du 115 n’ayant plus de place » à proposer, a précisé à l’AFP le sous-préfet Jean-Daniel Montet-Jourdran. Une majorité d’entre eux étaient « éligibles à une aide au retour » dans leur pays, la Roumanie, « mais ils sont partis avant même que nous ayons pu leur proposer », a-t-il précisé.
Le tribunal administratif de Nice avait ordonné le démantèlement de ces camps insalubres avant le 16 mai minuit.
Jusqu’à une centaine de personnes vivaient là, pour certaines depuis plusieurs mois, dans des cabanes construites de bric et de broc à proximité du fleuve, sur un périmètre géré par le conseil général et classé Natura 2000.
La semaine dernière, le président du conseil général Eric Ciotti avait dénoncé une situation « intolérable, à la fois pour des raisons de sécurité mais aussi de principe ».
« Tout doit être fait pour éviter, à l’avenir, qu’une telle situation puisse se reproduire », a indiqué le député UMP dans un communiqué mardi.
« Cela passe d’une part, par l’abrogation de la circulaire interministérielle qui encourage et facilite la venue et l’installation des ressortissants roumains et bulgares en France », estime-t-il.
« D’autre part, poursuit-il, le gouvernement doit sans tarder engager des discussions avec la Roumanie et la Bulgarie pour que ces pays intègrent leurs propres ressortissants et respectent enfin leurs engagements européens. »