Les familles de FORTUNE CHAILLAN
Rappel
En 1973 lors de la première réhabilitation de la cité BASSENS trois familles Tsiganes Manouches qui étaient logées dans la cité mais avaient encore des caravanes n’avaient pas encore pu être relogées alors que le chantier allait commencer. Lors d’une séance de travail à L’AGAM présidé par Maître Théo LOMBARD adjoint au logement et son collaborateur Jean Claude GAUDIN, il a été décidé d’installer en urgence et de manière provisoire pour quelques semaines ces familles sur un délaissé de terrain appartenant à l’Etat (DDE). Les caravanes ont été déplacées sur ce terrain, dans le XVème arrondissement rue Fortuné Chaillan. Les caravanes et les familles y sont toujours.
2007. L’association Rencontres Tsiganes avec l’appui de Fondation abbé Pierre établit un état des lieux sur les différents groupes de Tsiganes sédentarisés à Marseille. : Malgré plusieurs études réalisées sur la situation, aucune possibilité de relogement n’a pu être trouvée. Les propositions pour transformer le terrain en aire d’accueil n’ont pas non plus été acceptées par la DDE propriétaire du terrain puisqu’il s’agit d’un terrain non-constructible réservé a une emprise routière. La municipalité de Marseille a envisagé d’aménager des installations sanitaires, mais le projet n’a pas abouti.
2008
Après diverses interventions auprès des services municipaux et de l’Etat laissées sans réponse, en 2008 la Fondation Abbé Pierre, l‘ACADEL et Rencontres Tsiganes décident sans l’aval des autorités de venir en aide à ces familles et d’installer deux mobil homes et de faire un branchement d’eau potable. Cette installation sera faite en présence de la maire de Secteur Madame Samia Ghalli
2012.
Un lotissement privé est réalisé au-dessus du terrain et provoque un éboulement partiel sans toucher les installations existantes. En juillet 2012 un arrêt d’expulsion est pris par la préfecture sur l’argument de la sécurité sans qu’aucune proposition de relogement pour les familles n’ait abouti. Les demandes de logements sociaux sont systématiquement rejetées au prétexte de l’absence de grand logement. L’ACADEL intervient sans succès auprès de la Préfecture pour obtenir un relogement. Les familles sont suivies par cette association, elles bénéficient du RSA et ont des dossiers DALO.
Proposition d’actions.
Nous ne disposons pas à ce jour des documents produits par la Préfecture pour justifier l’expulsion et le non-relogement de ces familles. On peut considérer à ce jour que la circulaire d’août 2012 sur les campements illicites est applicable à ce cas. A notre connaissance le recours à la force publique n’est pas encore acté.
Nous proposons donc une intervention d’urgence auprès de madame la Préfète déléguée à l’égalité des chances afin de l’informer du contexte dans lequel se situe cette opération d’expulsion et de proposer des solutions opérationnelles du type terrain familial.
Ill convient également d’envisager une action d’information la plus large pour soutenir ces familles.
Marseille le 23 octobre 20120