La procédure engagée par Marseille-Provence-Métropole à la demande de la mairie de Marseille avait une nouvelle fois pour objectif l’expulsion de familles Roms qui campaient sur un trottoir. Certes la décision d’expulsion confirmée est reportée au 17 décembre. Toutefois les attendues sont importants car a juge considère la mairie de Marseille comme étant à l’origine du trouble à l’ordre public . Il nous reste à exiger de la mairie qu’elle propose à ces familles de conditions dignes avant le 17 décembre prochain . Peut-on espérer à un miracle de noël ?
Affaire à suivre !…..
AFP
Roms: à Marseille, la justice déplore l’absence de recherche de solutions
Le 28/10/2011 à 12:47
La justice, sollicitée par la communauté urbaine de Marseille pour une nouvelle expulsion de terrain occupé par des Roms, déplore à cette occasion qu’aucune solution ne soit "recherchée efficacement" par les collectivités pour l’accueil de ces populations.
Dans une ordonnance de référé datée du 25 octobre, la vice-présidente du TGI ordonne l’expulsion demandée par Marseille Provence Métropole (MPM). Mais elle repousse son exécution au 17 décembre au plus tôt, le temps que cette centaine de Roms puissent trouver une solution de repli pour l’hiver.
MPM invoquait des "nuisances d’hygiène et insalubrité", alors que ce groupe campe sur la voie publique et sous une passerelle du 15e arrondissement, sans eau ni électricité.
"Les destructions des divers squats après expulsion des occupants ne servent qu’à déplacer le problème, puisqu’aucune solution n’est recherchée efficacement, aucun quartier de Marseille ne voulant les accueillir, sans distinction de niveau social ou d’appartenance politique, le refus étant unanime", relève cependant la juge Anne-Marie Somnier dans sa décision.
Dans son ordonnance, la magistrate constate qu’une partie des enfants concernés sont scolarisés dans les écoles primaires et le collège voisins, et que le groupe est aidé par une association.
"Il n’est pas contestable que le trouble à l’ordre public est généré par l’impossibilité pour cette communauté de pouvoir s’implanter sur des terrains mis à leur disposition par la municipalité ou la communauté urbaine", ajoute-t-elle.
Des campements sont régulièrement évacués à Marseille (un en août, deux en septembre), ville qui accueille quelque 1.500 Roms, selon les associations.
Après l’expulsion en août, à la demande de la mairie, d’une centaine de personnes du quartier de la porte d’Aix, des élus avaient été reçus à l’hôtel de ville et la municipalité s’était engagée à organiser une table-ronde sur l’accueil des Roms. Le maire UMP, Jean-Claude Gaudin, en a depuis renvoyé l’organisation au bon vouloir de la préfecture.
En 2009, mairie et préfecture avaient tenté d’installer une plate-forme d’accueil dans les quartiers Nord, mais le projet avait capoté face à l’hostilité des riverains et d’élus locaux, socialistes, réclamant que l’accueil des Roms se fasse sur toute la ville.