Var: les gens du voyage en quête d’aires d’accueil
Publié le lundi 07 mars 2011 à 07H56
Chaque année, lors de la saison estivale et à l’approche de la Pentecôte, le problème des aires d’accueil se pose avec acuité. À défaut de places suffisantes, les gens du voyage ont recours à des campements sauvages. Philippe Arnassan
Alors que les occupations illégales de terrain se multiplient, le Var manque toujours de places. Le point sur le schéma départemental d’accueil des gens du voyage
Une caravane fait le printemps? Alors que les missions évangéliques des gens du voyage ne sont pas attendues dans le Var avant fin mars, les premières occupations illégales de terrains ont déjà eu lieu. Notamment dans l’est du département à Puget-sur-Argens et Fréjus. Mais aussi à l’ouest sur la commune de Saint-Cyr-sur-Mer. Le problème est toujours le même : l’insuffisance criante des aires d’accueil et autres aires de grand passage comme l’exige pourtant la loi du 5 juillet 2000, plus connue sous le nom de Loi Besson.
Nouveau schéma?
Dix ans après l’adoption de cette loi, force est de constater que le département n’est pas en avance en matière d’aménagement d’aires d’accueil des gens du voyage. Ainsi, sur les trente-huit communes (1) de plus de cinq mille habitants inscrites au Schéma départemental pour l’accueil des gens du voyage, approuvé le 17 avril 2003, seules Brignoles, La Farlède, Le Luc et Puget-sur-Argens disposent d’une aire d’accueil sur leur territoire. Alors que Fréjus a opté pour une aire de grand passage. Soit un total de 283 places. Pas énorme quand on sait qu’une seule mission évangélique peut rassembler jusqu’à deux cents caravanes!
Si l’on en croit le site de la préfecture, un nouveau schéma devait bientôt entrer en vigueur. La population du département ayant plutôt tendance à grossir, on peut penser que ce nouveau schéma prévoira encore plus d’aires d’accueil. Mais impossible d’avoir plus de précisions. Invoquant le « devoir de réserve » auquel il est tenu en cette période d’élections cantonales, François-Xavier Lauch, le directeur de cabinet du préfet, refuse de s’exprimer pour le moment sur ce dossier. Même d’un point de vue strictement technique.
1. Auxquelles il faut ajouter Garéoult, Trans-en-Provence, La Cadière-d’Azur, Pierrefeu et Solliès-Toucas qui comptent désormais plus de cinq mille habitants
Gens du voyage: accueil ou grand passage ?
Publié le lundi 07 mars 2011 à 07H56
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Les aires d’accueil sont destinées aux gens du voyage itinérants, dont les durées de séjour dans un même lieu sont variables et peuvent aller jusqu’à plusieurs mois.
Les aires d’accueil sont destinées aux gens du voyage itinérants, dont les durées de séjour dans un même lieu sont variables et peuvent aller jusqu’à plusieurs mois. D’une capacité allant de 25 à 40 places, elles sont ouvertes de façon permanente et gérées sur la base d’un règlement intérieur. Leur utilisation est payante. Le recours à la présence d’un gardien chargé de veiller à l’application de ce règlement garantit le fonctionnement de l’aire.
Les aires de grand passage sont destinées à répondre aux besoins de déplacement des gens du voyage en grands groupes (50 à 200 caravanes) à l’occasion des rassemblements, sur une période d’une à trois semaines. Les aménagements y sont plus sommaires.
L’équipement de ces aires prévoit soit une alimentation permanente en eau, en électricité et un assainissement, soit la mise en place d’un dispositif permettant d’assurer l’alimentation en eau, ainsi que la collecte des eaux usées. Le ramassage des ordures ménagères est également organisé.
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