Expulsion des gens du voyage dans les B-du-R

Au mépris des textes réglementaires, des maires, avec l’appui des préfets et  parfois l’ignorance ou la complicité des tribunaux  multiplient les menaces et les procédures d’expulsion envers les gens du voyage alors que pour la plupart ils sont dans l’illégalité depuis de nombreuses années.
 
 
COMMUNIQUE
Halte aux expulsions illégales des gens du voyage
dans les Bouches du Rhône
 
A la suite des propos honteux du Président de la République sur les occupations illégales de terrain, les opérations de harcèlement envers les familles de gens du voyage français se multiplient dans les Bouches-du-Rhône dans un contexte intolérable et dans la plus complète illégalité.
 
A Salon, des familles doivent être expulsées par les forces de l’ordre d’un terrain municipal alors que leurs enfants sont inscrits à l’école et qu’ils ont été chassés d’une terrain de camping. On rappelle que, comme la quasi-totalité des communes du département, la ville de Salon n’est pas en règle avec la loi du 5 juillet 2000 et n’a pas, depuis 10 ans, ouvert de terrain d’accueil pour les gens du voyage.
 
A Marseille un autre groupe de familles qui stationnent depuis quelques jours sur le terrain des anciens abattoirs, fait également l’objet d’une procédure d’expulsion de la part de la ville de Marseille. Un autre groupe stationne sur un terrain du Port Autonome de Marseille à l’Estaque et fait également l’objet de poursuite et de menace d’expulsion. Durant les dernières semaines des opérations similaires ont eu lieu notamment à Vitrolles ou encore Aix-en-Provence.
 
Ces procédures judiciaires, ce harcèlement et ces menaces sont à la fois injustes, inhumaines et illégales. Dans le département, il n’y a que 150 places et aucune aire d’accueil n’a été ouverte depuis dix ans alors que les besoins ont été estimés à 1200 places. Rappelons que la préfecture des Bouches-du-Rhône a été condamnée par trois fois par le tribunal administratif pour non respect de la loi du 5 juillet 2000. Le jugement en date du 22 décembre 2009 condamnait l’Etat à mettre en demeure les communes d’appliquer la loi.
 
Nous condamnons avec force la stigmatisation des gens du voyage par les plus hautes instances de l’Etat.
 
Nous exigeons le respect strict de la loi par ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre et en particulier l’article 3 de la loi du 5 juillet 2000 qui donne au préfet le pouvoir de se substituer aux communes pour la réalisation d’aires d’accueil .
 
Nous exigeons l’arrêt de toute forme de harcèlement des familles de gens du voyage et de toute expulsion par la force.
 
Nous demandons à tous les citoyens de manifester leur solidarité avec ces familles injustement dénoncées comme portant atteinte à notre sécurité et traités comme des sous-citoyens.
Marseille le 3 septembre 2010
Contact : rencontrestsiganes @wanadoo.fr tél 04 91 31 31 27
 
de nombreuses années . 

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