les Rroms de Marseille dans l’impasse

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L’accueil des Rroms migrants à Marseille}}} }}

Depuis de nombreux mois, les associations aux contacts avec les familles de Rroms présentes dans divers lieux de Marseille, interviennent auprès de pouvoirs publics afin que soient mis en place des moyens d’urgence humanitaire permettant à ces familles, rejetées de leur pays d’origine, de survivre dans des conditions de d’hygiène et de sécurité plus supportables. .

Depuis quelques jours, la préfecture des Bouches-du-Rhône propose la mise en place d’un premier terrain d’accueil susceptible d’accueillir une quinzaine de familles. Elles pourraient ainsi, si elles le souhaitent, comme le prévoit la réglementation européenne, accomplir les démarches leur permettant de s’intégrer dans la ville, d’y travailler d’y être soigné et d’y scolariser leurs enfants.

Nous estimons que ce projet est une première réponse à positive à une situation devenue chaque jour plus dangereuse et inhumaine pour ces familles, pour leur entourage et pour le voisinage.

Nous considérons cependant que cette première réponse partielle doit rapidement être complétée et suivie d’autres mesures, concernant l’emploi et le logement au-delà de l’hébergement d’urgence. Il convient en effet d’éviter la constitution d’un nouveau lieu de relégation et de misère.

Dans une telle perspective, nous sommes prêts à poursuivre notre action de soutien et d’accompagnement auprès de ces familles. Nous précisions toutefois que ce n’est pas le rôle des associations de prendre part aux décisions concernant la localisation des terrains d’accueil et les modalités opérationnelles de leur aménagement.

Devant la complexité d’un tel projet et les difficultés qui ne manqueront pas d’apparaître nous considérons que toutes les institutions concernées et au premier chef l’Etat et les élus locaux (Mairie de Marseille Conseil Général) doivent, sous la responsabilité du préfet, constituer un groupe opérationnel permanent à même de la mener à bien.
Marseille le 13 octobre 2009

Médecins du Monde: Mission France Marseille. Tél 04 95 04 56 03 – mf.marseille@medecinsdumonde.net
Rencontres Tsiganes : Tél 04 91 31 31 27 – rencontrestsiganes@wanadoo.fr
Fondation Abbé Pierre :Agence PACA tél 04 91 50 61 77 fbouaroua@fondation-abbe-pierre.fr
AMPIL tél 04 96 17 63 40 ampil@wanadoo.fr

{{ {{{PROJET D’INSTALLATION DE FAMILLES RROMS A LA GUILLERMY (15° arr)}}} }}

Prise de position de l’Association « Cap au Nord »

Cap au Nord, association de défense du cadre de vie dans les 15° et 16° arrondissements, tient à faire connaître sa position dans la polémique déclenchée le 1er octobre par la décision préfectorale d’installer des familles Rroms dans l’ancienne gendarmerie de la Guillermy, aux Aygalades.

– En premier lieu, nous nous élevons contre la décision, humainement inacceptable, d’installer des familles dans un lieu en ruines et coupé de tout au détriment de toutes considérations d’hygiène et de sécurité. Nous considérons que ce choix, incompatible avec les conditions minimales d’une vie décente, relève d’un parfait mépris pour les familles en question.

– Nous nous élevons contre la création d’un lieu de relégation supplémentaire dans des arrondissements qui ne comptent déjà que trop de familles en grande difficulté et logées dans des conditions indignes. La priorité absolue doit être de donner des conditions de vie décente à la population déjà installée dans ces quartiers. L’association Cap au Nord milite en particulier pour la réhabilitation des cités de Ruisseau Mirabeau, promise depuis plus de quinze ans.

– Nous nous élevons contre la politique de pourrissement menée par la Ville de Marseille sur ces quartiers et qui consiste à laisser les lieux se dégrader pour les utiliser ensuite, au gré de ses intérêts et de ses urgences et au détriment des habitants. La décision concernant la Guillermy est aussi une insulte aux associations qui demandent depuis des années la restauration de la bastide comme un lieu digne de figurer au patrimoine des quartiers nord et capable d’accueillir un de ces équipements publics qui nous font si cruellement défaut.

– Nous affirmons que le douloureux problème de la population Rrom relève de la responsabilité des pouvoirs publics, y compris au niveau européen, et que nous ne les laisserons pas trouver de fausses solutions sur le dos des populations locales, dans les quartiers déjà les plus durement éprouvés.

Pour ces raisons, qui excluent toute attitude discriminatoire ou raciste vis-à-vis de la population Rrom, nous nous déclarons solidaires des habitants, des associations et des élus qui manifestent leur opposition à la décision préfectorale.

Marseille le 7 octobre 2009


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