Lors d’un récent réglement de compte entre truands à Marseille, les médias avaient signalés sans preuve et sur les affirmations de policiers que deux membres de cette équipe appartenaient à « la communauté des gens du voyage »
Alertés en particulier par un reportage sur FR3 nous avons, une nouvelle fois, réagit contre ces affirmations mensongères et discriminatoires mettant en cause toute une communauté. les courriers ci dessous adressés à la rédaction de FR3 et au Préfet de Région n’ont pas eu de réponse à ce jour . Par contre on trouvera en annexe la réponse particulièrement inadmissible de la HALDE que nous avions saisie des mêmes faits . Qui peut comprendre que cette organisme officiellement chargé de lutter contre les discriminations ne peut se saisir d’un tel dossier et même nous dissuader de porter plainte ? : » Ce sont des propos condamnables moralement mais qui ne me semble pas entrer dans une définition pénale. » (Sic) Comprenne qui pourra !
Mais la HALDE récidive comme on le verra dans l’article de presse ci-dessous . Nous avions évoqué en son temps la décision honteuse du maire des Saintes Maries de la Mer interdisant la présence des diseuses de bonne aventure dans sa commune. Saisie par l’ANGVC la HALDE fait à nouveau preuve d’un « grand courage et d ‘une grande lucidité » en considérant qu’une telle décision n’est pas discriminatoire envers la communauté du gens du voyage qui fait pourtant l’attrait touristique de la commune.
{{De telles réponses ne peuvent que renforcer l’exaspération et la colère des tsiganes qui ne peuvent que constater une fois de plus l’injustice et le mépris dont ils sont l’objet malgré les promesses et les discours.}}
Marseille le 5/02/2009
Monsieur Michel SAPPIN
Préfet de Région
Bd Paul Peytral
13282 Marseille cedex 20
Monsieur
Plusieurs de nos membres nous ont fait part de leur stupéfaction après avoir le mardi 27 janvier, vu et entendu divers reportages diffusés par la plupart des médias locaux et nationaux faisant état d’une rixe sanglante intervenue à Marseille au quartier Sainte Marthe. Il était précisé en effet que, « selon la police » une ou deux des personnes impliquées faisaient partie de la Communauté des gens du voyage. Les journalistes interrogés nous confirment que cette information était d’origine policière.
Une telle affirmation, fréquemment renouvelée en pareilles circonstances, est particulièrement grave car elle jette sans preuve le discrédit sur tout un groupe de citoyens. Cette information qui s’est, de plus, avérée erronée, relève d’une discrimination manifeste condamnée par la loi. Nous souhaitons donc connaître l’origine de l’information ainsi diffusée.
Nous vous demandons donc de bien vouloir faire un rectificatif auprès médias et donner les directives nécessaires aux services de police. Vous trouverez ci-joint également copie d’intervention faite sur le sujet auprès du responsable de la gendarmerie qui à ce jour ne nous a toujours pas répondu. Devant la fréquence répétée de telles informations, nous en saisissons la HALDE.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, mes respectueuses salutations.
Le président
Alain FOUREST
Extrait du journal La Provence
Publié le lundi 16 février 2009 à 08H09
{{L’arrêté des Saintes-Maries-de-la-Mer contre les pratiques divinatoires n’est pas jugé « discriminatoire »}}
L’arrêté municipal interdisant » la pratique des arts divinatoires » sur la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer représente-t-il » une atteinte discriminatoire indirecte » à l’égard de la communauté gitane? « Non », vient de répondre la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) à la demande formulée, en octobre dernier, par l’Association nationale des gens du voyage catholiques (ANGVC).
Dans un courrier adressé à la déléguée régionale de la haute autorité, la structure se déclarait « inquiète quant aux fondements des desseins de la commune » et accusait le conseil municipal de pointer du doigt la communauté des gens du voyage, puisqu’elle seule exerce ce type d’activité sur le périmètre mentionné. Un point de vue que ne partage pas le maire UMP de la ville, Roland Chassain: « La situation s’est dégradée dans les années 1990. Des diseuses de bonne aventure, qui travaillent pour les hommes de certaines communautés, sont devenues agressives et méchantes. Des citoyens ont été menacés, voire escroqués de plusieurs centaines d’euros. Les commerçants se plaignent. L’arrêté qui interdit la voyance sur la voie publique vise juste à protéger les gens les plus faibles », commente-t-il. « Rien à voir avec de la ségrégation », confirme le chef de poste de la police municipale. » Au moment du pèlerinage traditionnel, en mai, il arrive qu’une trentaine de femmes sillonnent les rues de la ville pour lire les lignes de la main. Leur activité n’est pas gérable, encore moins lorsqu’elles manipulent et escroquent les passants les plus vulnérables. »Ni le curé, le père De Vregille, ni les associations locales ne contestent cette situation gênante pour de nombreux visiteurs.
Informer les touristes »
« Quand les séances sont bien faites, il n’y a pas de problème. Sur le terrain les choses se passent bien. Les policiers municipaux savent dialoguer et tolèrent les Gitanes qui travaillent de manière honnête », reconnaît Thérèse Chevalier, présidente de l’association saintoise Gitans et amis. Mais la démarche de l’Association des gens du voyage catholiques ne dénonçait ni un individu ni une pratique en particulier, mais la nature de l’arrêté municipal. « Je ne comprends pas l’intérêt de voter un arrêté municipal pour chercher à régler un problème qui relève de la justice. Le maire a la responsabilité de prévenir. S’il y a délit, c’est la justice qui doit intervenir. Dans les activités divinatoires, il y a la voyante et son client. Un vendeur et un acheteur qui procèdent à un échange. Ce dernier possède sa part de responsabilité. Pourquoi n’existe-t-il aucune information tournée vers les touristes? », interroge Marc Béziat, délégué général de l’ANGVC.
Pour l’heure, ces questions restent en suspens. La Halde a préféré botter en touche. L’arrêté n’a rien d’illégal, contrairement aux travaux divinatoires sur la voie publique. Les diseuses de bonne aventure ne sont pas inscrites à la Chambre de métiers et leur activité n’est pas reconnue. Selon le Code général des collectivités, le maire peut interdire la mendicité. Seulement si cette interdiction se concilie avec les autres libertés publiques. Et comme les diseuses de bonne aventure n’existent pas, d’un point de vue administratif, les grands principes républicains ne les concernent pas. {{En résumé, ni l’arrêté municipal, ni la décision de la Halde ne font avancer}}
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