{{ {{{Procès-verbal de l’assemblée générale du 29 novembre 2008}}} }}
La séance est ouverte par un accueil de Claude Hererra directeur adjoint des archives départementales des Bouches-du-Rhône qui présente ce nouvel ensemble ouvert à tous les publics.
Le président, A. Fourest, remercie les personnes présentes et en particulier Didier BOTTON directeur de la FNASAT. Il fait part des excuses de plusieurs militants qui ne peuvent être présents ce jour-là. Il insiste sur le fait que, au-delà de la présence aux réunions toujours utile, de nombreux membres de l’association interviennent sur le terrain en fonction de leurs compétences et de leurs disponibilités. Des voyageurs présents dans la salle participent activement aux activités de l’association malgré leurs contraintes de distance et de disponibilité. Qu’ils en soient les remerciés tout particulièrement. Un groupe de musiciens Rroms Roumains, les Vagabontu, sont également présents parmi nous.
Résumant le rapport d’activité, Le président renvoie, pour plus de précisions, aux divers comptes-rendus diffusés tout au long de l’année. Trois aspects méritent d’être soulignés.
1° Dans la région, on note des tensions et des conflits de plus en plus fréquents entre les tsiganes et les pouvoirs publics dues en partie aux multiples formes de discrimination dont ils sont l’objet. En France comme dans les autres pays d’Europe, les Tsiganes semblent servir de bouc émissaire et les propos et les attitudes xénophobes à leur égard se multiplient. Il y a donc, pour des associations comme Rencontres Tsiganes la nécessité d’une vigilance accrue et d’une mobilisation pour informer nos concitoyens et lutter contre toute forme de préjugés.
2° Notre association a pu, depuis sa création, gagner la confiance de nombreux tsiganes, qu’ils soient voyageurs ou sédentaires. Elle a, par ses multiples interventions auprès des pouvoirs publics, acquit une crédibilité certaine. Elle est régulièrement consultée pour avis.
3°La situation économique très inquiétante n’épargne pas les tsiganes et en particulier les familles de voyageurs déjà largement fragilisées par le coût des déplacements. Les conditions de stationnement sont de plus en plus coûteuses et risquent de mettre gravement en cause la mobilité traditionnelle des voyageurs. Il convient de rester vigilant et proposer les moyens de faire face à une crise sans précédant .
Le vice-président André LUZY confirme, que la plupart des municipalités demeurent hostiles à l’arrivée des voyageurs et ne respectent pas la loi du 5/07/2000. Présent à la commission départemental de l’Hérault à Montpellier, Il constate que, dans ce département, l’Etat joue un rôle d’impulsion et que, même avec retard, le schéma départemental se mets peu à peu en place. Ce n’est pas le cas dans la région Provence-Alpes Côtes-d’Azur ou l’absence d’aire d’accueil, mais aussi de grand passage génère de plus en de conflits.
La présence des Rroms migrants dans la région ne peut plus être ignorée. La plupart de ces familles survivent dans des conditions d’extrême pauvreté. Bien que majoritairement citoyens européens, ils ne bénéficient d’aucun droit sociaux et sont fréquemment expulsés des lieux qu’ils occupent sans qu’on leur propose aucun autre solution d’accueil. Contrairement au tsiganes français, ils n’ont pas vécu en caravane et tentent de s’installer en France en raison des multiples discriminations dont ils sont l’objet dans leur pays d’origine. Le film présenté par la suite est un témoignage direct de cette situation dramatique.
{{ {{Les perspectives d’action}} }}
Tout en poursuivant le travail d’appui auprès des tsiganes, les priorités d’intervention proposées pour les prochains mois sont les suivants :
-Poursuite du diagnostic et des interventions sur les cités de sédentaires comme à Marseille.
-Mise en place d’un groupe de travail sur « l’économie tsigane » afin de mieux faire connaître le rôle des tsiganes dans l’économie régionale et les difficultés qu’ils doivent surmonter.
-Participation à la remise à jour des schémas départementaux en y association, les intéressés et en faisant valoir en particulier les besoins en matière de terrains familiaux permettant une forme de sédentarisation partielle.
-Développement des initiatives en matière de formation et d’information en direction des différents publics et spécialement des plus jeunes.
{{Fonctionnement de l’Association.}}
Bilan 2007 :
Les dépenses 12 782 € et les recettes 22 975 € font apparaître un solde positif de 11 028 €
Prévisionnel 2008 :
Au 31/10/2008 les dépenses sont de 6876€ et les recettes de 15 356 € compte tenu d’un report à nouveau de 11 028 €. L solde prévisible pour 2008 est ainsi estimé à 8000€.
Le rapport d’activité et les comptes présentés sont mis aux voix et approuvés à l’unanimité des présents. La composition du conseil d’administration est renouvelée.
{{Intervention de Didier BOTTON Directeur de la FNASAT}}
La FNASAT regroupe de nombreuses associations locales qui agissent auprès des tsiganes et gens du voyage. La FNASAT s’inquiète comme nous des retards qui s’accumulent dans la mis en des moyens d’accueil pour les voyageurs. Toutefois, D. Botton signale que dans d’autres régions certains maires ont compris l’intérêt de mettre en place un accueil décent pour els voyageurs. Cependant il note que de multiples obstacles subsistent pour que les gens du voyage ne soient pas traités comme des citoyens de deuxième zone. C’est en particulier les questions concernant le droit au logement, le droit de vote ou encore l’obligation du carnet de circulation. La FNASAT participe avec d’autres associations au combat pur l’égalité des droits des gens du voyage .
L’arrivée récente de Rroms européens souvent chassés de leur pays par la misère mais aussi les discriminations et le racisme sont à l’origine de malentendu parfois de confusion. Si l’on ne peut nier que ces groupes partagent une histoire et une culture commune avec les tsiganes présents en France depuis de nombreuses générations, il est abusif de les considérer comme faisant partie d’une même communauté. Ces familles qui survivent le plus souvent dans une très grande misère doivent faire l’objet d’un accueil conforme au droit international. Le gouvernement français a une nouvelle fois été rappelé à l’ordre par les instances européennes
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Le mémorial des Milles}}.
Alain Chouraqui qui dirige l’important projet du mémorial du camp des Milles présente les principaux axes de ce projet. L’objectif majeur est, à partir d’un moment dramatique de l’histoire récente, d’être un lieu d’information et de débat sur toutes formes de discrimination et de xénophobie envers les diverses communautés. Le génocide des tsiganes durant la dernière guerre mondiale sera rappelé mais aussi les camps de rétention comme celui de Salier près d’Arles.
La séance s’achève à 18h30 autour d’un pot amical. Fait à Marseille le Marseille 11 /12/2008