DALO : Un droit au logement pour tous ?

A cette question qui nous est souvent posée depuis quelques semaines, il faiut sans hésiter répondre par l’affirmative . {{Le droit au logement opposable est ouvert à tous les citoyens de ce pays et donc aux tsiganes voyageurs comme aux sédentaires ou semi sédentaires .}}

Toutefois évitons de donner de faux espoirs.

Cette nouvelle loi, contrairement à certains discours ne pourra en aucun cas répondre aux attentes de près de trois millions de familles sans logis ou mal logées en France. Elle autorise seulement, pour ceux qui en font la demande, de prendre date et, si au bout d’un an, aucune solution de logement ne leur est proposée, à poursuivre l’Etat devant la justice . Il s’agit certes de la reconnaissance d’un droit mais qui ne peut remplacer la carence de logements accessibles aux plus modestes.

Pour pouvoir bénéficier de ce droit il faut donc en faire la demande et remplir un dossier important et compliqué en répondant à de nombreuses questions . Seul un petit nombre de familles ont pu, à ce jour, remplir un tel document. Devant ces obstacles, les associations se mobilisent pour informer les familles . Un bus du droit au logement circule dans la région et des permanences sont tenues en particulier par la Fondation Abbé Pierre. On peut aussi aller sur www.infodalao.fr.

De très nombreuses familles de tsiganes vivent dans des conditions d’habitat insalubre ou indigne et doivent pouvoir se prévaloir de ce nouveau droit. Il faut qu’elles en soient informées et que les solutions proposées soient adaptées à leur besoins.

Plusieurs situations peuvent être décrites:

1° Des familles tsiganes sont parfois depuis longtemps logées dans le parc social collectif . Trop fréquemment ces logements n’ont pas fait l’objet d’un entretien minimum. Fortement dégradés, ils sont voués à la démolition et, dans l’attente, les conditions de logements y sont indignes. Les familles concernées peuvent reléver du DALO sous réserve de l’accord de la commissison dites de médiation.

2° D’autres sont logées dans des cités dites « adapées » construites souvent depuis plus de trente ans et là encore fortement dégradées . La plupart des familles qui y vivent sont en suroccupation majeure et survivent souvent dans une très grande pauvreté. Dans de très nombreux cas, ces familles devraient bénéficier en priorité de la loi DALO et se voir proposer des conditions d’habitat décent. Toutefois beaucoup d’entre elles ne souhaitent pas intégrer le parc HLM collectif qui correspond mal à leur mode de vie traditionnel. Il conviendra donc de veiller à ce que des propositions de logement adapté à leur besoins leur soient faites .

3° De nombreuses familles vivent en caravane mais, n’ayant plus les moyens financiers suffisants pour voyager, elles se sont installées sur des terrains publics ou privés non constructibles . Elles sont soumises à la pression du voisinage et des maires et vivent sans auncun confort, souvent sans eau, sans électricité. Il s’agit parfois de véritables bidonvilles. Nul doute que, selon les termes de la loi, ces familles rélèvent de la loi DALO. La encore le logement social HLM ne peut correspondre à leur besoin . Elles n’attendent le plus souvent qu’une régularisation et amélioration de leur sédentarisation.

Pour conclure:

{{Oui les tsiganes, qu’ils voyagent ou non, ont les même droits que tous les citoyens français et en particulier le droit au logement.

Une partie de ces familles vivent dans des conditions d’inconfort et d’insalubrité qui justifient leur inscription sur la liste des publics prioritaires.

Il faut les informer de leur droit et les aider dans la constitution des dossiers DALO.

Les propositions de logement qui leur seront faites doivent tenir compte de leurs souhaits et de leur culture.

Il faut poursuivre le combat pour le reconnaissance de la caravane comme logement et la réalisation de terrains familiaux .

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