Depuis quelques mois et comme chaque année, de nombreux groupes de voyageurs tentent de stationner quelques semaines dans les différentes départements de la Région. Le plus souvent sous la responsablilité de pasteurs membres de l’association évangéliste « Vie et Lumières », ils annoncent par courrier leur venue. Faute de réponse positive de la part des maires ces groupes s’arrêtent sur des terrains communaux et sont immédiatement confrontés à la police municipale qui exige leur départ immédiat. Un rapport de force s’instaure alors qui conduit à des attitudes de rejet et souvent des propos condamnables de la part de élus locaux qui prennent l’opinion publique à témoin à travers les médias. Des procédures judiciaires sont entreprises par les maires qui aboutissent à des non-lieux. Ces confrontations de plus en plus fréquentes ne font qu’aggraver les relations entre l’ensemble des voyageurs et la population locale. Les informations que l’on peut transmettre sur la législation concernant les voyageurs et sur leurs droits à stationner pèsent de peu de poids face aux propos d’un maire qui exploite l’ignorance et les préjugés de ses électeurs.
Au tableau d’honneur des communes les plus « accueillantes » de l’été ont citera : Dans les Bouches-du-Rhône : Aix-en-provence, Cabriès , Vitrolles , Istres , Martigues, Velaux ; dans le Var : La Garde, Toulon , Cogolin ; Bormes-les-Mimosas, Fréjus etc…
La plupart des élus semblent s’accommoder d’une telle évolution particulièrement inquiétante. L’ensemble de la communauté des gens du voyage, qu’ils appartiennent ou non à un groupe évangéliste, subit les conséquences de cette montée de l’intolérance. Par delà l’indispensable mise application de la loi par les communes, il semble urgent que les divers responsables associatifs réfléchissent et se concertent afin de trouver les moyens de mettre fin à cette situation de blocage qui ne peut que nuire à leur communauté.