Brignoles, Draguignan

Après quelques incidents, les voyageurs de la région ont su faire preuve d’une grande retenue malgré leur souffrance et leur incompréhension à la suite de la mort de l’un des leurs. Il semble que ce ne soit pas le cas des gendarmes qui ont brutalement remis en cause les magistrats et la Minstre de l’Intérieur.

Sur place la tension reste vive et des contacts sont en cours avec la Préfecture du Var pour tenter d’engager une dialogue plus serein.

Voilà plusieurs années déjà que, dans la région et dans le Var en particulier, nous attirons sans succès l’attention des pouvoirs publics sur les risques d’un rejet quotidien et généralisé de la communauté des gens du voyage ainsi que des conséquences du harcèlement policier. Dans un tel contexte, la « bavure » de Draguignan était hélas prévisible. Souhaitons qu’elle ne soit pas suivie d’autres affrontements aux conséquences regrettables !!

{{ {{{ {{{ COMMUNIQUE DE PRESSE
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Le 27 mai 2008

{{APPEL A UNE MARCHE SILENCIEUSE POUR JOSE}}

Dans la soirée du 23 au 24 mai s’est produit un drame révoltant qui touche l’ensemble de nos communautés. José est mort, tué par un gendarme alors qu’il tentait de s’enfuir menotté de la gendarmerie de Draguignan où il avait été amené et placé en garde à vue pour être entendu dans une enquête en cours.

Afin de démontrer notre solidarité à sa famille, mais aussi pour exprimer notre indignation, les associations du Collectif National des Gens du Voyage appellent à une marche silencieuse après les obsèques de Joseph Guerdner à Draguignan et dans le respect du recueillement de la famille.

Les suites de l’affaire, évoquée dans la presse et ailleurs depuis samedi, laissent se développer une argumentation visant à justifier l’usage sans discernement des armes à feu par les forces de l’ordre. Les Gens du Voyage, harcelés au quotidien par la police ou la gendarmerie, ont peur aujourd’hui que leurs enfants ne soient tués ailleurs.

Pour éviter que cela ne se reproduise, nos associations demandent au gouvernement et aux parlementaires de prendre rapidement une initiative afin d’abolir les règles relatives à l’usage des armes à feu dans la gendarmerie qui datent du début du 20ème siècle et qu’elles deviennent identiques à celles qui sont imposées dans la police.

Nos associations espèrent fermement que l’enquête judiciaire engagée se déroulera sans pression et en toute indépendance afin que le gendarme responsable soit traduit, comme tout citoyen, devant un tribunal pour répondre des actes qu’il a commis.

Nos communautés et nos associations tentent depuis vendredi d’apaiser les esprits, notamment celui des jeunes, afin que la situation n’empire un peu partout. Elles regrettent cependant qu’une rencontre souhaitée avec Mme Alliot-Marie n’ait pas eu lieu et auraient apprécié, au regard de l’émotion qui a traversé notre pays, une réaction du Président de la République auprès de la famille de José comme il a su le manifester dans le passé pour d’autres drames.

Contacts : – Fernand DELAGE (France Liberté Voyage)
06 31 45 24 92
– Alice JANUEL (Association Nationale des Gens du Voyage Catholiques)
06 20 67 62 90
– Mario BAUER (Latcho Drom)
06 28 68 35 74
– Franck SICLER (ARTAG)
04 72 04 16 80
– Emile SCHEITZ (Association Française des Gens du Voyage d’Ile de France)
06 77 42 85 16
– José PUBIL (Les Gitans de France)
06 63 39 25 47 / 06 67 37 33 56


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