{{DE LA DISCRIMNATION AU RACISME}}
Plusieurs informations parues dans la presse régionale ces derniers jours démontrent que la frontière entre ces deux comportements condamnables relève d’une précaution proche de l’hypocrisie. Prendre prétexte de fautes ou de présomption de faute commises par une personne pour stigmatiser et ainsi désigner à la vindicte populaire toute une communauté, en bon français cela s’appelle du racisme et doit être dénoncé comme tel. Les mauvais réflexes des journalistes, de la police et avec eux d’une partie de l’opinion ont la vie dure.
A Aix-en-Provence trois, individus ont été arrêtés pour vol à la roulotte dans le quartier des Milles, (ils appartiennent à la communauté des gens du voyage dit la presse) Comment pensez vous que réagissent les dizaines de familles qui séjournent en caravanes légalement sur les terrains dont ils sont propriétaires justement aux Milles ?
A Draguignan, le tribunal inflige une peine de prison avec sursit pour vol de métaux à des personnes désignées comme tsiganes nous rapporte l’AFP. Enfin dans son bulletin de campagne pour les élections municipales dans la commune d’Aubagne la candidate UMP se permet d’écrire les horreurs qui suivent à propos du tourisme à Aubagne : « le laisser aller général, les rats, les SDF, les gitans sur les bords de l’Huveaune ne sont pas, on les comprend, du goût des tour-opérateurs »
Encore à Aix, un groupe de 15 caravanes, faute de place sur le terrain d’accueil, stationnent pour 48 heures sur un parking municipal (Ils ont le droit, c’est la loi) Les policiers municipaux exigent leur départ immédiat avant le délai légal et leur mettent des procès-verbaux en prétextant qu’ils n’ont pas noté leur heure d’arrivée.
Comme on le verra dans les coupures de presse, à Cannes comme à Hyères, et sûrement dans bien d’autres communes de la Région, c’est toujours le même rejet de la part des communes dés qu’une ou plusieurs caravanes tentent de s’arrêter. On nous dira que ce racisme ordinaire n’est pas nouveau. Ce n’est pas une raison pour rester inactif . Chacun, à sa manière, doit dénoncer de tels comportements qui mettent en cause les valeurs fondamentales de notre société.
Alain FOUREST février 2008