Les enseignants sont plus que jamais la cible des critiques et des remises en question par les gouvernements successifs mais aussi une partie des parents d’élèves. Pour notre part, les interventions que nous avons été amenées à faire et les témoignages que nous pouvons apporter sur leurs attitudes vis à vis des enfants tsiganes vont à l’opposés de idées reçues. Sauf rares exceptions, nous avons trouvé des enseignants prêts à accueillir dans des conditions difficiles et parfois malgré l’hostilité des élus, des enfants de voyageurs. Certes la loi leur fait obligation d’inscrire ces enfants mais certains d’entre eux peuvent venir perturber la tranquilité des classes.
Il convient également de noter les relations constructives que nous poursuivons avec le Rectorat d’Aix-Marseille et tout particulièrement le CASNAV ( Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et des gens du Voyage). On trouvera en annexe le bilan de cet organsime en 2007.
Certes, la question de l’accès à l’enseignement et à la formation des Tsiganes est encore loin d’être satisfaisante . On connait aussi les réticences de certains parents pour permettre l’accès au collège et au lycée en particulier pour les filles. Mais des évolutions positives sont en cours et on peut noter la soif de connaissance de beaucoup de jeunes. Les enseignants, mais aussi les associations, ont toute leur place dans ce combat pour l’égalité d’accès au savoir dans le respect de l’identité et de la culture de chacun.