On peut s’étonner que, devant l’extraordinaire mobilisation médiatique et politique autour des SDF depuis quelques jours, le cas de Maria et de ses enfants mais aussi de nombreux autres Roms migrants n’aient pas été seulement évoqués.Il est vrai que le projet de loi proposé ne concernerait que les personnes séjournant en France de « manière durable ».
Toutes les interventions faites auprès des pouvoirs publics sont aujourd »hui restées sans réponse et les perspectives de trouver un hébergement correct pour Maria et sa famille s’éloignent. C’est donc une fois de plus aux associations et aux bénévoles de suppléer aux carences des pouvoirs publics. Reconnaissons que le risque de lassitude et d’incompréhension menace les uns et les autres.
Ce cas, si dramatique qu’il soit, n’est en effet pas isolé. A Marseille, dans le 3éme arrondissement, une trentaine de Roms Roumains séjournent dans des abris de fortune et sont sans cesse menacés par la police. Le maire de secteur avait récemment encore prétexté les risques d’insécurité et de nuisance pour le voisinage pour demander leur expulsion. L’entrée de la Roumanie dans l’Europe depuis le 1er janvier dernier ne change hélas pas grand chose à leur situation.