{{{ {{Discrimination à l’encontre des gens du voyage: préjugés dénoncés}} }}}
BERNE –
La fondation « Assurer l’avenir des gens du voyage suisses » et la Commission fédérale contre le racisme veulent une action déterminée pour éliminer les discriminations à l’égard des tsiganes. Le manque d’aires d’accueil reste le principal problème.
Dans un récent rapport, le Conseil fédéral reconnaissait lui-même que le réseau actuel est insuffisant. Pour répondre aux besoins des gens du voyages suisses, il faudrait créer 29 aires de séjour et 38 aires de transit supplémentaires. A quoi s’ajouterait encore une dizaine de grandes aires de transit pour les gens du voyage étrangers (Rom, Sinti).
Les propositions faites dans ce rapport pour améliorer la situation ne sont pas satisfaisantes, ont déploré la fondation et la commission à Berne. Quant aux règles existantes, elles ne sont pas appliquées faute de volonté politique aux niveaux communal, cantonal et fédéral. La pusillanimité du gouvernement, le manque d’incitations politiques et financières, ainsi que les préjugés de la population sont aussi en cause, selon elles.
Pour corriger le tir de manière « systématique et durable », la fondation et la commission appellent le Conseil fédéral à élaborer un plan d’action. Celui-ci servira de base pour l’installation d’aires d’accueil par les cantons.
Autre revendication, le stationnement sur sol public pendant quelques jours doit être légalement possible dans chaque commune, même en dehors des aires officielles. Les autorités doivent renoncer à intervenir contre les personnes stationnant sur sol privé quand le propriétaire du terrain est d’accord.
Pour rendre possible la création d’aires adéquates, la Confédération doit mettre sur pied un système d’incitations financières. Un mandat de conseil et de conciliation doit être confié à l’association « Assurer l’avenir des gens du voyage suisses », avec l’aide d’un crédit annuel de 50’000 francs.
(ats / 02 novembre 2006 11:09)