Compte rendu de la Réunion dans le VAR

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[|ACCUEIL DES TSIGANES DANS LE VAR|]}}

{3{Compte-rendu de la réunion du 8 mars 2006 à Toulon}3}

Cette réunion a été organisée à l’initiative de l’Association Rencontres Tsiganes avec la collaboration du Secours Catholique et de la Ligue des Droits de l’homme. Elle a rassemblé une quarantaine de personnes à titre individuel ou membres de diverses associations, militants politiques et élus et une quinzaine de membre des diverses communautés tsiganes présentes dans le VAR.

Les représentants de Rencontres Tsiganes exposent les objectifs de l’association et de la réunion :

– Ouvrir le dialogue avec les Roms Tsiganes présents dans la Région, qu’ils soient sédentaires ou voyageurs et multiplier les occasions de rencontres et d’informations.

– Conseiller et aider les familles à faire valoir leurs droits de citoyens et en particulier, veillez à l’application de la loi du 5 juillet 2000 sur l’accueil des gens du voyage.

– Interpeller les pouvoir publics sur les difficultés lié à l’accueil et sur les discriminations dont les tsiganes sont l’objet.

Participer à une meilleure information de l’opinion pour tenter de réduire les préjugés de toutes sortes.

{3{La Situation dans le VAR}3}

Dans les derniers mois, on a pu constater de graves incidents et conflits qui ont mobilisé la plupart des participants à la réunion. C’est en particulier le cas de l’expulsion des familles sédentarisées à COGOLIN qui sont présentes dans la salle, mais aussi les incidents à Ollioules ou encore Saint Cyr, Brignoles, les Arcs ou Draguignan etc… Cette situation est déjà ancienne. Rencontres Tsiganes comme la LDH qui sont fréquemment sollicitées pour intervenir en faveur des voyageurs, ne peuvent que constater l’accumulation des blocages et des obstacles mis par les maires et par les pouvoirs publics en général dans l’application des lois et en particulier de la loi du 5 juillet 2000. Un tour de table permet de confirmer cette situation dans l’ensemble du département. Les conflits concernent les voyageurs qui se trouvent chassés de la plupart des communes mais aussi des sédentaires auxquels on refuse les branchements électriques ou même l’inscription sur les listes électorales ou à l’école. Des voyageurs précisent que si dans l’ensemble du pays, ils font souvent encore l’objet de discrimination, le Var se montre le plus hostile à leur présence.

Le schéma départemental, dont le contenu a déjà été largement réduit par le Préfet à la demande des maires, n’est quasiment pas appliqué et à ce jour, l’Etat se refuse malgré la loi à imposer aux maires la réalisation de terrains d’accueil. Les tribunaux, lorsqu’ils sont saisis par les élus, se montrent tout aussi réservés, sinon ignorants de la loi et ordonnent des expulsions, alors que les maires ne respectent pas la législation. On constate également depuis quelque temps une hostilité grandissante à l’égard de familles installées de longue date dans le département et qui se voient contraintes à voyager de force, comme cela s’est passé à Cogolin récemment. Les représentants du secours catholique exposent également la situation dramatique de familles Roms originaires de ‘l’ex Yougoslavie et qui campent sur un terrain vague près de Fréjus. Elles font l’objet d’une procédure d’expulsion.

Les participants mettent en avant la gravité d’une telle situation d’exclusion quasi-générale dans le département et la « complicité » active ou passive des pouvoirs publics. Le conseiller général présent Monsieur MARANZANA confirme l’analyse qui précède et reconnaît pour le dénoncer, l’hostilité grandissante des élus, mais aussi de l’opinion publique en général vis-à-vis des Tsiganes. Il reconnaît également le mauvais fonctionnement de la commission départementale des gens du voyage.

{3{Les propositions.}3}

1° Réaliser un dossier sur la situation varoise à partir des éléments qui ont été rassemblés et des témoignages. Il sera alors largement diffusé auprès des élus, des membres de la commission départementale, des administrations locales, régionales et nationales et transmis à la presse. Ce dossier sera soumis pour approbation lors d’une prochaine réunion.

2° Constituer un groupe d’intervention d’urgence dans le département afin d’intervenir en temps utile à la demande des Tsiganes en cas de conflits ou de difficulté. Daniel VALET accepte de coordonner ce groupe d’appui et d’intervention. ( 04 94 68 14 20) citmonde@infonie.fr

3° Un travail d’information et sensibilisation de l’opinion publique devra être engagé en s’appuyant sur la presse mais aussi à travers des débats projections de films, pièces de théâtre, groupes de musique etc .. et bien sûr en faisant appel à la participation des tsiganes présents dans la région. Rencontres tsiganes dispose de documents et de réseaux permettant d’organiser de telles rencontres. On peut également se reporter au site www.rencontrestsiganes.asso.fr.

Une prochaine réunion est prévue le mercredi 26 avril
Elle fera l’objet d’une confirmation pour le lieu et l’heure.


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