Porte d’Aix : la honte et le mépris

 
Des photos qui témoignent d’une catastrophe humanitaires  niée par le maire et le préfet
 
 
 
• Marseille, Porte d’Aix 8h00. 27/07/2011
• La police ordonne aux familles Roms réfugiées ici depuis les dernières expulsions de terrains de rassembler leurs affaires et d’évacuer les lieux.
Face à l’orage qui menace et à la présence de militants qui s’emploient à alerter les médias, les forces de l’ordre abandonnent temporairement leur projet.
Mais elles n’autorisent les bâches et les tentes uniquement pour protéger les enfants de moins de 3 ans.
Peu de temps après, c’est sous une pluie diluvienne que chacun tente d’organiser la mise en sécurité des plus fragiles. Dans les cafés alentours, dans un véhicule de Médecins du Monde dépêché sur les lieux à la hâte, dans une camionnette qu’un marseillais témoin de la scène ouvre spontanément pour y mettre quelques enfants à l’abri.
La pelouse de la Place d’Aix devient en quelques minutes un bourbier où s’entassent 200 personnes. Sous des couvertures et des bâches détrempées, des hommes, des femmes âgées, des bébés dans des poussettes.
Le véhicule de Médecins du Monde emmène des enfants dans leurs locaux. Puis, il revient en chercher d’autres.
Une équipe de France 2 arrivée sur place, filme ce spectacle surréaliste.
Les portables s’agitent pour lancer des SOS, qui aux responsables politiques, qui au diocèse, qui aux collectivités locales, qui..on ne sait plus trop à qui.
Seul le ciel répond à ces appels lorsque vers midi le soleil vient réchauffer la place.
Les problèmes sont déjà ailleurs, et comme après chaque orage, les marseillais ne manqueront pas d’être informées que les plages viennent d’être interdites à la baignade.
• Encore une journée ordinaire
 
Jean Paul KOPP
Rencontres Tsiganes
 
 

Publié

dans

,

par

Étiquettes :