Curieusement, ce texte (voir ci joint) est publié à la fin d’un mois d’août qui a vu l’ouverture de la chasse aux Tsiganes français ou étrangers et le démantèlement systématique des "campements illégaux". Signé des Ministres de l’Intérieur et de l’Ecologie et du Développement durable,( les mêmes que le 23 juin et le 8 août !!!) cette circulaire rappelle l’urgence de réviser les schémas départementaux d’accueil dans le strict respect de la procédure légale. Plusieurs points importants sont mis en lumière:
"l’accroissement de la sédentarisation constitue, aujourd’hui, la problématique majeure de la gestion des aire d’accueil…… Les besoins des populations nomades doivent être distingués de ceux des personnes en voie de sédentarisation …. , La prise en compte des personnes en situation de précarité appelle réponses au cas par cas , qui relève des politiques sociales de l’habitat…
….Il est envisageable de réduire le nombre de places de caravanes prévues dans l’aire d’accueil sous réserve de transformer ces places de caravanes pour itinérants en place de terrain familiaux etc … "
Bref, ces recommandations semblent tirer partie des raisons des retard accumulés depuis dix ans en tentant de répondre plus concrètement aux besoins que nous avons régulièrement mis en avant. Un tel texte pourrait, s’il est appliqué, conduire à une évolution positive concernant le droit à l’habitat des gens du voyage .
Nous constatons sur le terrain une attitude hélas fort différente : Dans les Bouches du Rhône , le travail de mise à jour engagé en 2008 avait donné lieu a un rapport qui est resté dans les tiroirs depuis plus d’un an . Après diverses relances, la préfecture nous a fait parvenir un nouveau document qui est la copie conforme du précédent. On nous dit qu’il a été rédigé avant la publication de la circulaire du mois d’août et qu’il tient compte de l’avis des maires.
Dans le Var et le Vaucluse des études ont été ou vont être lancé pour engager une révision des schémas d’origine. Il faudra attendre de longs mois avant que de nouvelles propositions soient faites.
La RGPP est passée par là et il est le plus souvent impossible de trouver des fonctionnaire compétents en charge de ces dossiers.
Un tel contexte ne fait que renforcer la position attentiste sinon hostile de la plupart de maires .
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