Un odieux amalgame

Ci-dessous le communiqué diffusé par Rencontres Tsiganes. Le président de la HALDE à également été saisi. On attend la réponse….. On notera que deux jours plus tard 15 personnes ont été remsies en liberté ….

{{ {{{
UNE DOUBLE STIGMATISATION INSUPPORTABLE}}} }}

Depuis 48 heures, les médias, relayent abondamment les informations du Procureur de la République d’Aix-en-Provence et de la gendarmerie nationale. Sont ainsi relatés les résultats d’une vaste opération de police ayant permis d’arrêter dans la région un réseau de grande délinquance. Nous ne pouvons tout d’abord qu’être satisfait du travail effectué par les services de police et de justice afin de réduire, sinon supprimer, toutes formes d’atteinte aux biens et aux personnes qui empoisonnent la vie de nos concitoyens. C’est maintenant à la justice de déterminer avec la plus grande rigueur les responsabilités et les peines encourues par chacune des personnes interpellées.

Cependant nous nous devons de condamner une nouvelle fois avec la plus extrême fermeté la manière dont sont désignées les personnes interpellées.

« 41 personnes visées, figuraient d{{es personnes issues de la communauté des gens du voyage….}}
…Les personnes interpellées, {{issues de la communauté des gens du voyage mais sédentarisées, sont suspectées de faire partie d’un gang actif….}}
. On parle ici d’une organisation de type mafieuse impliquant des individus venant {{des pays balkaniques et résidant à Marseille}}…
…des femmes à leur tête, d’origine bosniaque et ne comprenant pas le français »

Un tel procédé consistant à désigner tout un groupe social à la vindicte, est une faute et une atteinte grave à la dignité de toute une catégorie de citoyens qui se sentent une fois de plus rejetés. C’est le cas des tsiganes, voyageurs ou sédentaire, appelés abusivement « gens du voyage ». Ils sont français, présents sur notre territoire de longue date et, à juste titre, ne peuvent être confondus avec les familles Rroms étrangères qui, chassées de leur pays d’origine pays de l’Europe de l’Est par la haine et la misère tentent de survivre dans nos villes. Bien, que membres de la communauté européenne, elles sont trop souvent contraintes à la mendicité et à subsister à la marge de notre société, faute de structure et de conditions d’accueil appropriées. Elles sont aussi parfois à la merci de groupes de délinquants qui les exploitent sans scrupule.

Les propos pour le moins imprudents des autorités judiciaires et policières repris par les médias, laisse supposer que toutes ces personnes feraient partie de réseau mafieux.

Nous condamnons ces amalgames douteux qui, dans le contexte actuel, à Marseille et dans la région, ne peuvent qu’attiser inutilement les peurs et les rejets xénophobes de ces diverses groupes sociaux déjà trop largement répandus. Nous saisissons une nouvelle fois la HALDE de ces faits.
Marseille le 23/10/2009

Marseille, le 20/10/2009

{{Monsieur SCHWEITZER

Président de la HALDE
11, rue Saint Georges
75009 PARIS}}

Monsieur le président

Par courrier, en date du 5/02/2009, j’avais attiré votre attention sur les manières dont les principaux médias rendaient compte des interventions des forces de l’ordre et en particulier de la gendarmerie dans notre région.

Les diverses coupures de presse que vous trouverez, ci-jointes, démontrent à nouveau que « les gens du voyage » font une fois de plus l’objet d’une stigmatisation qui les choque profondément et, pour certains d’entre eux, remet en cause leur appartenance à la société française. Les membres de notre association qui font partie de cette communauté nous demandent, avec insistance, d’intervenir auprès de vous pour que cesse une telle discrimination.

Comme je vous l’ai indiqué précédemment, toutes nos interventions auprès de la gendarmerie comme de la Préfecture de Région n’ont reçu aucune réponse. Votre collaborateur nous a suggéré d’engager une procédure judiciaire. Notre association n’a malheureusement ni l’autorité ni les moyens d’engager une telle démarche dont nous savons, par expérience, le caractère plus qu’incertain quant à son résultat.

Je pensais que la HALDE aurait pu être l’institution la plus apte à faire cesser une telle mise en cause de tout un groupe de citoyens français pour lequel votre institution a régulièrement défendu les droits. Nous vous demandons donc de bien vouloir user de votre haute autorité pour que cesse une telle stigmatisation de la part des autorités représentant de l’Etat dans notre région.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le président, l’expression de mes sentiments respectueux.

Le président,
Alain FOUREST

PJ : un dossier


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