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Un collectif d’associations * décide de programmer en 2010 un événement intitulé « Une mémoire française : Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, 1939-1946 » visant à :
– faire connaître et faire reconnaître une histoire oubliée
– rendre hommage aux victimes et à leurs familles, des épreuves endurées au cours de cette période
Il s’agit finalement de contribuer à un nécessaire et légitime devoir de mémoire. La participation des Gens du voyage est posée comme principe de ce projet
La mise en œuvre de cet événement s’appuie sur le texte fondateur ci-joint.
Un comité scientifique a été spécialement constitué. Il est composé de Henriette Asséo, Emmanuel Filhol, Marie Christine Hubert, Alain Reyniers, Jacques Sigot
Un comité d’organisation * est également constitué pour accompagner le projet
Le projet est parrainé par le cinéaste Tony Gatlif
LES ACTIVITES DU PROJET
Organisation/coordination : La FNASAT- Gens du Voyage, les membres de son réseau et des associations partenaires.
Dates : Avril à décembre 2010.
Contenu : Organisation, à Paris et en régions, de manifestations publiques sur le sujet : films, débats, conférences, expositions pédagogiques et artistiques, cérémonies commémoratives, préservation des lieux de mémoire, concerts, travail local sur le recueil de témoignage…..etc.
Déroulement :Déclinaison des manifestations sur le plan national et local (Régions, Départements, Communes) au cours d’une même période (avril à décembre 2010) :
Sur le plan national, la FNASAT-Gens du Voyage :
– suscitera la participation des membres de son réseau et d’associations partenaires ;
– organisera un événement national à Paris ;
– créera un site internet dédié ;
– mettra en œuvre une politique de communication nationale sur le sujet ;
– élaborera un socle commun de communication sur lequel s’appuieront toutes les manifestation (logo, charte graphique, thématiques….) ;
– suscitera la production d’un livre du souvenir ou d’un catalogue lié à l’évènement ;
– centralisera et diffusera la liste des outils et des ressources existantes et disponibles.
Sur le plan local, les associations participantes :
– organiseront au plan local, sous leur responsabilité, une ou des manifestations et animations s’inscrivant dans les objectifs du projet global (définition des thématiques, réservation de salles, assurances, droits d’auteur, recherche de financements….) ;
– mettront en œuvre une communication locale s’adossant sur le socle commun ;
– proposeront les projets d’animations locales à la FNASAT- Gens du Voyage avant le………….. afin de pouvoir les intégrer dans la politique de communication globale mise en œuvre et permettre une valorisation nationale des initiatives locales.
Les participants et promoteurs de projets s’engagent à respecter les objectifs du projet global, le fond rédactionnel et les modalités communes mises en œuvre.
* ANGVC (Association Nationale des Gens du Voyage Catholiques) / FNASAT-Gens du voyage (Fédération Nationale des Associations Solidaires d’Action avec les Tsiganes et les Gens du voyage) / MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) / Romani Art / UFAT (Union Française des Associations Tsiganes)
A noter :
-un site internet à visiter : www.memoires-tsiganes1939-1946.fr/
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Les Tsiganes et le Mémorial des Milles}}} }}
Les objectifs
Voilà déjà trois ans, qu’à la suite d’une rencontre avec Alain CHOURAQUI et, grâce à lui, nous avons été partie prenante des diverses manifestations organisées aux Milles. Les principaux intervenants lors des cérémonies du souvenir ont, pour la plupart, mentionné le génocide des tsiganes. Lors d’une réunion avec Alain CHOURAQUI il nous avait expliqué les principaux objectifs du projet. Au-delà de la partie historique il s’agit aussi de développer un programme d’animation auprès du public et en particulier des jeunes afin de les sensibiliser contre toutes forme d’exclusion et de racisme.
A ce jour si la présence du passage de Tsiganes dans le camp des Milles n’est pas confirmée, nous savons les conditions dans lesquelles, dans la région et dans d’autres lieux en France, des camps d’internement pour les tsiganes ont été construits et gérés par l’Etat français. C’est en particulier le camp de Saliers à Arles.
Le contexte actuel de rejet permanent de la communauté tsigane dans la région, en France et en Europe, n’est pas sans rappeler le contexte qui dans les années trente, a conduit à l’extermination par les nazis dans les camps de concentration de plusieurs centaines de milliers de tsiganes.
IL nous semble donc essentiel que l’on s’appuie sur l’histoire et la mémoire de ces évènements afin de rappeler aux générations nées après la guerre les dangers que représentent aujourd’hui les comportements d’une partie de la société contemporaine vis-à-vis des Rroms tsiganes.
Le rôle de Rencontres Tsiganes
Depuis quelques années, en relation directe avec des tsiganes, voyageurs ou sédentaires, nous avons mesuré les multiples formes d’exclusion et de discrimination dont ils sont l’objet à travers l’Europe. Nous avons aussi compris les difficultés propres à leur mode de vie qui faisaient obstacle à un travail de mémoire pourtant indispensable. Nous avons parmi nos membres des personnes dont une partie de la famille garde directement le souvenir de cette période sombre.
Nous avons également rassemblé divers documents, article de presse, vidéos, livres ou encore sites internet sur le sujet et nous sommes en contact avec des associations spécialisées sur ce thème. Nous participerons avec la FNASAT aux diverses manifestations organisées en 2010 sur la mémoire.
Par ailleurs nous prenons part à de multiples manifestations présentant les divers aspects de la culture tsigane et nous intervenons dans les collèges du Département avec l’appui du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Rencontres Tsiganes se propose donc de fournir à l’équipe de professionnels en charge du projet de Mémorial les informations dont elle dispose et de participer avec l’aide de ses membres bénévoles au montage de ce programme.
Marseille le 7/09/2009