Message de la section d’ISTRES de la LDH
Nous avons été alertés le 16 avril par RESF Miramas de l’affichage de l’arrêté « de mise en demeure d’évacuation d’un terrain privé pour raison de sécurité et de troubles à l’ordre public » pris par le Sous Préfet d’Istres à l’encontre de la famille Berisa ( Roms venus du Kossovo) lui intimant d’évacuer le terrain occupé par deux caravanes dont une de fortune non déplaçable où ces huit personnes vivaient, comme elles le pouvaient, dans une grande précarité.
Il s’agit là d’un acharnement car Monsieur Berisa avait été, fin mars, interné au Canet en vue de son expulsion du territoire mais finalement remis en liberté car sa situation relève pour l’essentiel d’une demande de « réfugié apatride ». Avertissement de la LDH au sous-préfet : » Nous installerons la famille dans des tentes devant la sous-préfecture… »
L’action de la LDH coordonnée avec des militantes de RESF Miramas a, dans un premier temps, permis d’obtenir de la sous-préfecture un sursis de 3 jours aussitôt mis à profit pour proposer au Maire de Miramas une solution transitoire, humanitaire : installation immédiate à titre exceptionnel sur l’aire de stationnement des gens du voyage de Miramas (40 places ) avec adjonction d’une caravanne supplémentaire fournie par la Mairie.
Cette proposition s’est concrétisée dans la soirée en un temps record !
La famille est maintenant à l’abri et va pouvoir disposer des commodités minimum (eau, toilettes…). Notre action va continuer pour essayer d’obtenir un statut d’apatride qui permettra d’avoir enfin un vrai logement.
Nous tenons à souligner l’action positive du Maire de Miramas, Frédéric Vigouroux, dans un contexte difficile pour cette ville (plus de 40% de logements sociaux et des centaines de demandes de logement en attente) et la disponibilité des services techniques municipaux venus assurer le déplacement/réinstallation des caravanes un vendredi soir à 18 h .