Des centaines de caravanes errent de ville en ville dans la région

Comme chaque année, à l’approche de l’été, de très nombreux groupes de voyageurs, appartenant en majorité à l’église évangéliste , se présentent dans la région pour y séjourner quelques semaines. En général, ils annoncent leur venue par courrier aux Maires quelques semaines à l’avance. Le plus souvent sans réponse, ils s’installent sur des emplacements municipaux (terrain de sport etc. …) C’est alors presque partout, le confit ouvert avec la police municipale , les maires et parfois le voisinage et la préfecture . Des procédures sont engagées qui débouchent sur des délais ou des décisions d’expulsion qui ne peuvent être mise en œuvre. Dans les six départements de la région en effet, aucune aire de grand passage n’étant disponible, le recours à la force publique n’est pas applicable.

Dans la plupart des cas le rapport de force entre les voyageurs et les maires conduit à un arbitarge. Les groupes s’engagent à libéréer les lieux à une date fixe. Depuis le mois de mai, des incidents plus ou moins graves ont ainsi eu lieu à Martigues, Vitrolles , Aix-en-Provence, Istres, Salon pour les Bouches-du-Rhône; La Garde, Cogolin , Brignolles, le Pradet, Toulon, Fréjus dans le Var.

De telle conflits repris par les médias locaux de manière souvent partisane, ne font que renforcer les préjugés de la population. Trop fréquemment, les élus faisant assaut de démagogie, omettent des signaler qu’ils ne sont pas en règle avec la loi et accusent les voyaguers de tous les maux .

Il est grand temps que, dans cette région, la loi soit respectée en priorité par ceux qui l’ont décidée. Dans les Bouches-du-Rhône, nous apprenons q’une nouvelle procédure est engagée contre la Préfecture afin d’obtenir enfin que des terrains de grand passage soient retenus.

Dans son rapport au premier Ministre Monsieur Hérisson Président de la Commission Natioanle des Gens du Voyage , constate cette situation conflictuelle et propose une nouvelle procédure semblable à celle des Rave party! Il n’est pas sûre que les évangélistes apprécient une telle assimilation !

Parmi beaucoup d’autres , l’article ci-dessous illustre nos propos.

{{Aix : dialogue de sourds entre la mairie et les Gens du voyage

Publié le lundi 14 juillet 2008 à 09H10}}

Le groupe, arrivé dimanche dernier, est parti hier à 13h. Un nouveau convoi a pris le relais à 14h

La municipalité a immédiatement barré l’accès aux terrains de sport, en stationnant un engin de chantier en travers de la route. Durant tout l’après-midi, chacun a campé sur ses positions.

Polémique après le départ des caravanes

L’histoire est un éternel recommencement. Les responsables du complexe sportif du Val-de-l’Arc en savent quelque chose: hier, les 200caravanes de la communauté évangéliste, qui s’étaient installées depuis dimanche dernier sur leurs pelouses, ont quitté les lieux, comme leurs propriétaires s’y étaient engagés, vers 13h. « À 14h, j’ai reçu un appel du gardien me signalant l’arrivée d’un nouveau convoi », raconte Francis Taulan, adjoint aux sports.

Pour empêcher une nouvelle intrusion, un engin de chantier, appartenant à la Ville, a immédiatement été positionné en travers de la route, barrant l’accès à tout véhicule. Et déclenchant, du même coup, une file interminable de véhicules tractant des caravanes! Elle s’étirait dans l’après-midi sur toute la partie basse du chemin des Infirmeries, jusqu’au rond-point où celui-ci croise l’avenue Henri-Mauriat ainsi que celui permettant l’accès à l’autoroute. Soit une paralysie partielle de la circulation sur ces grands axes du sud de la ville. Les petits malins cherchant à passer par l’avenue de l’Arc-de-Meyran pour rejoindre Jean-Paul Coste se retrouvaient eux aussi dans la souricière, contraints de faire marche arrière.

Les ralentissements commençant à se faire sentir sur les bretelles de l’autoroute, la société Escota a fermé l’entrée « Val-Saint-André » dans l’après-midi, afin de prévenir tout risque d’accident. Une équipe de la police municipale s’est rendue sur place, ainsi que Jules Susini, élu en charge de la sécurité, qui alertait le préfet. En fin d’après-midi, la tension devenait de plus en plus palpable. « Trois heures à attendre sous le soleil avec les enfants, pas d’eau, c’est pas facile », lâchait une mère de famille. Vers 19h, le député-maire Maryse Joissains arrivait sur les lieux pour tenter de s’expliquer avec les représentants de la communauté. « Je leur ai expliqué qu’il s’agit de terrains de sport et qu’il n’est pas question qu’ils entrent, martelait-elle. Ils veulent que je fasse une aire de grand passage! Mais quand j’ai des terrains de disponibles, moi, je crée des logements. »

Le dialogue – de sourds ?- s’est prolongé jusqu’à la tombée de la nuit. Un homme s’est occupé en lavant méticuleusement les caravanes les plus proches du tractopelle avec un jet d’eau, pendant un temps fort long. « Ils se branchent sur l’eau de la Ville, c’est scandaleux », s’est indignée madame le maire, outrée par une telle provocation. « Puisqu’ils viennent deux fois par an dans le Sud, je leur ai suggéré d’acheter des terres agricoles -qui sont pas chères- et de s’installer dessus. » Vers 22h, une compagnie d’intervention venant de Marseille est arrivée en renfort, pour sécuriser le site durant la nuit. Les forces de police ont commencé à dresser des procès-verbaux. Si quelques caravanes avaient manoeuvré pour s’installer vers le collège Arc-de-Meyran, les trois ronds-points étaient toujours bloqués, empêchant notamment l’accès à l’autoroute.
Par Cathy Versini ( cversini@laprovence-presse.fr )


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