{{ {{{ {{A Marseille et dans les Bouches-du-Rhône,
les Roms étrangers ne sont pas les bienvenus
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Depuis quelques années déjà chacun d’entre nous a pu apercevoir ces hommes et ces femmes qui, à l’aide d’ une poussette d’enfant, récupèrent les objets les plus divers dans nos poubelles. D’autres tentent aux feux rouges de nettoyer les pars brise contre un peu de monnaie ou plus directement mendient pour survivre.
Pour la plupart d’entre eux ce sont des groupes de Roms étrangers originaires de Roumanie, de Bulgarie ou encore de l’ex-Yougoslavie. Ils ont fui les guerres, la misère et surtout de multiples formes de discrimination et de racisme dont ils sont l’objet depuis parfois des générations. Ils arrivent dans notre région après avoir parfois séjournée en Italie ou en Allemagne, espérant trouver en France, pays des droits de l’homme, à la fois respect et réconfort.
Force et de constater que leurs espoirs sont rapidement déçus. Bien que citoyens européens depuis peu, ils n’ont pas le droit au travail et encore moins à un logement ainsi qu’aux différentes mesures sanitaires ou sociales. Pour la plupart, non expulsables et non régularisables, Ils sont donc contraints à survivre dans des taudis ou des squats et reconstituent, comme ils peuvent, des bidonvilles à Marseille et dans les communes voisines.
Cette situation dramatique et indigne est dénoncée depuis plusieurs années par nos associations.Tout en tentant de répondre aux besoins humanitaires les plus urgents, nous alertons, le plus souvent en vain, les pouvoirs publics locaux et nationaux.
A ce jour, on estime que près d’un millier de personnes (hommes femmes et enfants) survivent ainsi dans le département et en particulier à Marseille. Nous sommes conscients que leur présence peut faire l’objet de troubles de voisinage et de risque sanitaire. C’est pourquoi nous proposons aux pouvoirs publics des solutions d’accueil provisoires permettant de faire face aux cas les plus urgents comme cela se fait dans d’autres départements.
Nous saisissons sans délai les nouveaux responsables municipaux pour mettre en place des mesures réalistes et rapides afin d’éviter l’aggravation de cette situation et la multiplication des conflits de voisinages qui semblent se profiler.
Nous sollicitons l‘ensemble du mouvement associatif et tous les citoyens conscients du caractère injuste et inhumain d’une et d’une telle situation et des dangers qu’elle représente pour notre vie commune. Nous les invitons à intervenir auprès des élus et de l’administration pour que des mesures urgentes respectant le droit de chacun, soient enfin mise en œuvre.
Contact :
Médecins du Monde: Mission France Marseille. 04 95 04 56 03 – mf.marseille@medecinsdumonde.net
Rencontres Tsiganes : 04 91 31 31 27 – rencontrestsiganes@wanadoo.fr