Des manifestations pour combattre les préjugés

{{Tzigania : une ébauche de bilan…}}

Cette première édition nous a apporté de grandes satisfactions à différents niveaux, même si certains points auraient pu être améliorés ou mieux préparés.

Fréquentation
Le samedi après-midi a attiré 77 personnes en tout (film, conférence, expo photo).
Bien que modeste (une cinquantaine de personne a assisté à la conférence de Marc Bordigoni), ce chiffre demeure encourageant au vu du beau temps du samedi après-midi, de la situation assez peu accessible du Daki Ling (en plein Noaille) et du grand nombre de diffusions antérieures du film Gadjo Dilo.
Les concerts du samedi soir ont attiré un peu plus de 500 personnes en tout. Ce chiffre est en-dessous de nos espérances. On aurait pu envisager un meilleur résultat avec un plan de communication plus approfondi (plus étendu et commencé plus tôt) ; et sans la demi-finale de rugby France/Angleterre… ?
Pour autant beaucoup étaient avant cette soirée autrement plus pessimistes quant à sa fréquentation (et notamment le personnel du Cabaret Aléatoire, pourtant expert en la matière). Nous avons fait finalement mieux que ce que beaucoup présumaient, même si nous aspirions en tant qu’organisateurs à un plus grand succès.
146 personnes le dimanche après-midi (conte, cirque, concert), ce qui constitue une bonne surprise ; pour la Cie Quilibrio (Le fil tzigane), la salle était comble (90 places assises + une trentaine sur des bancs, par terre…)
54 personnes à la conférence du mardi 16.
En tout près de 800 personnes furent touchées, et il reste à évaluer l’impact de Tzigania sur son public, relativement à ces objectifs de sensibilisation et de connaissance de l’Autre.

Sensibilisation et lutte contre les idées reçues

Samedi après-midi. La question se pose peu quant à la conférence de Marc Bordigoni, exposé de qualité autant instructif qu’interractif. La discussion qui s’en est suivie avec Alain Fourest, Georgette et sa fille Nelly et la participation active du public s’est elle aussi révelée riche d’enseignements. Le film Gadjo Dilo a lui aussi éclairé la condition des tziganes de Roumanie, tout en restant une œuvre de fiction. Les expositions photos ont enfin complétement rempli leur rôle, présentant trois aspects différents de la question tzigane (imaginaire et modes de vie tzigane dans les années 1960 et 1970 ; roms de Roumanie avec Eric Roset, les tziganes de Provence au quotidien avec André Luzy). Ces images ont été vues par 223 personnes sur l’ensemble du week-end.

Les concerts du samedi ont attiré plus de 500 personnes. Si le public était majoritairement jeune, nous enregistrons moins de tarifs réduits que prévu. Le public plus âgé était ainsi largement représenté, participant de la mixité générationnelle que nous espérions. Il est difficile d’évaluer la réalisation de nos objectifs de sensibilisation, notamment pour des gens qui n’ont assisté qu’aux concerts du samedi soir. Cela paraît difficile à première vue ; parmi toutes les personnes présentes, un grand nombre ont sans aucun doute assisté aux concerts sans se préoccuper du sens de la manifestation. Leur regard sur les tziganes n’aura probablement pas évolué ; hormis le fait d’avoir passé un bon moment en écoutant de la musique tzigane.
Pour autant, quelques éléments positifs sont à noter. Les brochures réalisées par le CCFD ont été diffusées en intégralité (200 exemplaires en noir et blanc au format A5).
Quelques mots ont par ailleurs été prononcés par Tosha, clarinettiste de Slonovski Bal, vers la fin de leur prestation, à l’heure où le plus grand nombre était présent. Il a évoqué le projet dans son ensemble, et le fait que celui-ci soit bien plus qu’une seule soirée de concert, dont la finalité ne se réduirait qu’à la fête. A la fin du concert des Vagabontu (en grande partie improvisé à cause d’un gros souci de santé du trompettiste Ghitsa), Anne Vicka a prononcé quelques mots sur cet incident. Elle a notamment insisté sur la formidable capacité d’adaptation des musiciens tziganes.
Pour une (éventuelle…) prochaine édition, une meilleure implication des artistes pourrait entre autres être préparée, ainsi qu’une plus grande visibilité des brochures explicatives.

L’après-midi du dimanche constitue pour nous tous la bonne surprise du festival, devant un public aussi nombreux qu’enthousiaste. Les contes de Nouka Maximoff, et la poésie de la Compagnie Quilibrio ont su enchanter les spectateurs (près de 150 en tout). Le concert de Mychikh Grouve a prolongé cette atmosphère chaleureuse et familiale.

La conférence du mardi a attiré un public plus réduit (une cinquantaine de personne), mais pour moitié étudiant. L’exposé d’André Luzy s’est révelé aussi instructif que personnel. Après avoir repris quelques éléments historiques et sociologiques, il a évoqué notamment les problèmes d’exclusion et de discrimination dont souffrent les tziganes. Il nous a fait ainsi part de son attachement envers ce peuple, dans un exposé qui tenait plus du témoignage et de l’invitation à la discussion que d’une conférence formelle et académique.

Communication
300 affiches et 6000 flyers ont été diffusés sur Aix et Marseille.
Il semble que le festival en lui-même n’ait pas été couvert et n’ait pas suscité d’articles après son déroulement.
Pour autant de nombreuses annonces ont été faites les quelques jours précédents :
– Presse : La Provence (rubrique « sortir », La Marseillaise (agenda + 3 encart publicitaires en couleur), Marseille l’hebdo (agenda), Ventilo (un encart la semaine du 3 oct. + mention dans l’édito + mention détaillée et « recomandé par Ventilo » dans l’agenda culturel), nombreux autres agenda culturels papier.
– Radio : radio grenouille (4 spots publicitaires par jour pendant 5 jours, diffusion de trois interviews de 15 min environ, mention ds l’agenda), France Bleu (interview de 10 min environ), Fun Radio (interview de 5 min), Radio Zinzine (promotion + interview de 30 min), Fréquence Jazz (mention dans l’agenda).
– Internet : Cocazine, Live in Marseille, Mille Babords, CityVox, Spectable.com…
Site internet Tzigania : 1419 visites en septembre/octobre
Myspace/tzigania : Plus de 300 visites en septembre/octobre
Ainsi, si moins d’un millier de personnes ont assisté aux évenements, beaucoup ont au moins été informées de son existence.

En conclusion…
Tzigania s’est déroulé sur trois jours, mettant en œuvre 4 manifestations, 7 groupes/compagnies et 3 photographes, 25 artistes en tout, 2 films (une fiction et un documentaire), 2 conférences-discussion (6 intervenants en tout). Les brochures pédagogiques ont été distribuées tout au long du festival, mais en grande majorité pendant les concerts du samedi soir (200 exemplaires en tout).

Samedi 13 après-midi
photos (3 expos), film, conférence-débat Samedi 13 soir
concerts (4 groupes, 1 DJ) Dimanche 14 après-midi
photos (3 expos), contes, cirque, concert Mardi 16 soir
documentaire, conférence-débat
77 489 + entrées gratuites après 1h (~20) 146 54

L’évenement aura ainsi touché en tout près de 790 personnes, ce qui est inférieur à nos ésperances (entre 900 et 1000). Ce léger différentiel est sans doute à attribuer à la fréquentation moindre du samedi soir (pour cause de rugby…).

Nous sommes très satisfaits de la composition du public et de sa mixité, laquelle constituait l’une des clés de voute du projet.
Ainsi des tziganes – bien qu’en nombre réduit – étaient présents à chaque manifestation. Le public du samedi soir était jeune/étudiant, mais aussi plus âgé (autant de tarifs pleins de réduits). Comme prévu et espéré l’audience du dimanche après-midi était largement familiale pour les contes notamment. Au spectacle de cirque tzigane et au concert se sont ajoutés des publics plus jeunes, participant encore de cette mixité, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
Mardi soir le public était autant adulte qu’étudiant. Parmi ces derniers un grand nombre n’étaient en aucun cas familiers des problèmatiques tziganes.
Si un certain nombre de personnes déjà au fait de ces questions ont assisté aux différentes manifestations, il faut saluer la présence d’une majorité de néophytes (aux concerts notamment), ou bien de spectateurs sensibles à la culture tzigane ou du moins intérréssés, mais pour autant assez peu informés.

Une des bonnes surprises réside dans les rencontres et les mises en relations des participants artistiques ou associatifs. Le succès rencontré par les différentes manifestations laisse d’ailleurs croire à un grand potentiel pour les musiques et la culture tzigane à Marseille. Encourageant…

Saluons enfin le formidable investissement et la grande disponibilité de tous ceux qui ont participé à la réussite du festival : artistes, associations, bénévoles, personnel des lieux…

Un grand merci à tous !

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{{INTERVENTION à la MJC de BRIANCON}}

le Samedi 27 dans le cadre de la journée consacrée aux « Gens du Voyage » SAM’TSIG

Accueil très sympa de Karine et Christophe (ciné Art et Essai) qui ont assumé l’organisation

Puis avec l’Asso « AVEC les Gens du Voyage » nous sommes allés voir la famille FERRARI sur leur terrain
Jeanine et son mari (malade, pb de tension) et sa sœur Bella sur le terrain municipal que la commune veut récupérer, et qui est juste en face de l’entreprise de gravier (poussière importante)
Le terrain n’est pas viabilisé et du fait des incertitudes sur les décisions à venir, ils ne peuvent pas faire le nécessaire (mettre du gravier par terre, installer points d’eau et sanitaires pour chacune des familles) parce que le Maire ne veut pas les laisser là (il y a 6 roulottes), c’est soit disant le terrain des Nomades… Mais ceux-ci ne peuvent y venir vu qu’il est déjà occupé !!!
Le terrain « attribué » est trop loin et trop petit pour que tout le monde y tienne… et la Mairie dit vouloir y faire 4 maisons ! Quand ??? et il est trop cher
PROPOSITION de Jeanine : il nous donne ce terrain, et nous on fait nous-même des chalets… Des maisons ça nous intéresse pas… et comme çà on y va tous… Mais reste la question du terrain pour travailler la ferraille
Sur le terrain actuel Y’a Stéphane, le jeune frère, qui s’est installé et a fait un chouette chalet, et sa mère, dans un autre.
Depuis que le père « Canaille » est décédé, c’est lui qui a repris… et les sœurs le considère comme elles considéraient le vieux… C’est lui qui assure le contact avec le pays… la clientèle, et fait l’interface souhaité avec les Gadgés

Ils étaient contents que je me sois déplacée et Stéphane a accepté de venir parler de la question avec moi, après le film de R. COTTET : LE DROIT DE VIVRE

De ce fait, je n’ai pas fait le programme exactement prévu et n’ai pas vraiment parlé de la loi pour les étrangers, sinon on a évoqué Bulgares et Roumains et les questions du travail des étrangers plus généralement puisque la restauration dans les stations emploie de nombreux étrangers et pose le problème pour le bassin d’emplois locaux.

Le film a été vraiment très bien accueilli et des personnes ont parlé de l’acheter pour le faire circuler
Un film « Routes et Racines » effectué localement par l’association et la famille, avec la réalisatrice Isabelle MAHENE me paraît – pour ce que j’en ai vu, je n’ai vu que le début – intéressant, parce que c’est une famille « intégrée par ses racines» à travers son boulot de ferrailleur et qui s’explique dans sa diversité et ses différentes générations sur cette envie de rester ensemble… même quand ils partent ! « l’attachement familial » ! C’est un peu long : 1h 15… mais c’est eux qui causent…


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