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Des sous-traitants volaient le cuivre de France Télécom}}
Publié le mercredi 14 novembre 2007 dans La PROVENCE
Treize personnes interpellées hier par la gendarmerie
Les gendarmes ont investi hier au petit matin deux casses dans le quartier marseillais de la Cabucelle. Ils auraient retrouvé près d’une tonne de câbles lors des perquisitions. Les gendarmes ont investi hier au petit matin deux casses dans le quartier marseillais de la Cabucelle. Ils auraient retrouvé près d’une tonne de câbles lors des perquisitions.
Ils étaient aux premières loges. L’appât du gain les a fait basculer dans le vide. Une dizaine de salariés de deux entreprises sous-traitantes de France Télécom, chargées de remplacer et de récupérer les câbles de l’opérateur téléphonique et soupçonnées d’avoir dérobé plusieurs dizaines de tonnes de cuivre, ont été arrêtés hier au petit matin au terme d’une enquête de la compagnie de gendarmerie d’Aix-en-Provence et agissant sur une commission rogatoire.
Les fonctionnaires, une centaine au total ayant participé au vaste coup de filet, sont intervenus à Fos, au Puy-Sainte-Réparade et à Marseille. Là, ce sont deux entreprises de recyclage, des « casses » où était revendu le précieux métal, qui ont été investies, vers 8 h dans le quartier de la Cabucelle, à Marseille (15e arrondissement). Dans l’une d’entre elles, devant des employés médusés, une vingtaine de gendarmes ont retrouvé près d’une tonne de ces câbles, propriété de France Télécom.
Ils ont finalement appréhendé le gérant de la « casse » et son fils, suspectés d’avoir recelé le matériau volé. Les principaux artisans du trafic ont été surpris à leur domicile ou sur leur lieu de travail. Depuis la fin 2006, ils sont poursuivis pour avoir déterré les câbles sur plusieurs sites du département. De nombreux vols avaient été répertoriés au nord d’Aix-en-Provence.
La disparition de 600 mètres de câbles, à Fos, dans l’enceinte du Port autonome, avait été signalée en novembre 2006. Plusieurs entreprises avaient alors connu d’importantes perturbations. Du côté de France Télécom, François Barou, le directeur régional, se félicite de l’opération, précisant que le préjudice n’était pas que financier:
« Il faut également évaluer le coût de l’intervention d’urgence, celui des coupures et le déficit d’image. Nous sommes très satisfaits du résultat de cette enquête. Car nous avons déposé des plaintes systématiquement chaque fois que des vols de cette nature ont été constatés ».
Par Romain Luongo ( rluongo@laprovence-presse.fr )