Il y a un an nous avions dénoncé, à l’occasion de la commission départementale des gens du voyage tenue à TOULON la carence des élus et des administrations dans la mise en application du schéma départemental. En janvier dernier à l’occasion d’une réunion de travail de l’association nous avions renouvelé ce constat et nous écrivions : {«Depuis le mois de juin, aucun nouveau terrain n’a été ouvert et de nombreuses familles stationnent comme chaque année au hasard des emplacements sans un confort minimum et en fonction de la tolérance des maires. C’est le cas en particulier à Saint Cyr, Ollioule , la Farlède ou encore Brignolles ou La Garde. Certains maires font payer le branchement à l’eau et l’électricité a des tarifs particulièrement élevés.»}
Six mois plus tard, le constat est le même malgré quelques déclarations souvent trompeuses de certains maires relevées par la presse locale. Le VAR est toujours le dernier de la classe pour la mise en application de la loi du 5 juillet 2000 même si, ça et là, on promet une ouverture prochaine.
Un groupe important de caravanes a récemment fait les frais de cette attitude de rejet généralisé dans le département. Après quelques jours à Roquebrune- sur-Argens, ils en ont été chassés et se sont retrouvés près de cent cinquante à LA GARDE. Chassés à nouveau, ils se sont regroupés sur un terrain privé à Saint Tropez. Pour l’instant, leur très grand nombre ( plus de 200 caravanes) met au défi la gendarmerie de procéder à leur expulsion sans risque ! On tempère donc pour quelques jours et les menaces s’intensifient. On rappellera qu’il n’y a aucun terrain de grand passage dans le département.
Les terrains d’accueil sont toujours en projet ou à l’étude, comme dans l’aire toulonnaise qui a confié une mission à la SONACOTRA.
Quant aux propriétaires installés sur des terrains privés ils sont l’objet de diverses menaces. Le branchement électrique leur est refusé et ils sont accusés de dégrader le paysage rural et de le polluer. Les tribunaux parfois saisis se refusent à reconnaître l’aspect discriminatoire de l’attitude des élus.
La proximité des élections municipales laisse peut d’espoir d’une évolution des mentalités dans ce département. Faudra-t-il un jour qu’un rapport de force s’établisse pour que, ici comme ailleurs, la loi soit respectée par ceux qui y contribuent et que les tsiganes soient enfin reconnus comme des citoyens à part entière ?