Expulsion de Roms Roumains à Marseille

Les multiples démarches entreprises depuis plusieurs mois pour tenter de trouver des conditions d’accueil acceptables ont aboutis à un échec. La machine politico-judiciaire et administrative a poursuivi sa route sans scrupule. A 7 heures le 26 juin, la police a fait évacuer le squatt de la Belle de Mai comme le précise le communiqué ci-dessous.

{{Cette politique de « gribouille » imposée par le maire de MARSEILLE est scandaleuse sur le plan humain, inefficace sur le plan politique et dangereuse sur le plan sanitaire et sécuritaire.}}

{ {{CIMADE, Fondation Abbé Pierre, Ligue des Droits de l’Homme
MRAP, Médecins du Monde, Rencontres Tsiganes.,
}}

{{COMMUNIQUE}}

Des Roms roumains, citoyens européens, une nouvelle fois expulsés à Marseille

Ce matin 26 juin à 7 h la police a expulsé de force une cinquantaine de Roms de nationalité roumaine qui stationnaient depuis quelques mois sur une ancienne station-service appartenant à la société Shell et abandonnée depuis de nombreuses années.

Depuis plus d’un an nous avions alerté la mairie de Marseille, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et la Préfecture sur les conditions de vie déplorables de ces personnes et nous avions proposé, comme cela se passe dans d’autres villes et en particulier dans les régions parisienne et lyonnaise, des solutions temporaires d’hébergement et d’accès à un minimum d’hygiène et de soins. Les réponses que nous avions obtenues étaient que ces personnes n’étaient ni régularisables ni expulsables. et que l’amélioration de leurs conditions de vie pouvait entraîner « un effet d’appel d’aire’ .

C’est sans doute ce qui a conduit le Préfet de police à la demande de la mairie de Marseille à engager une procédure d’expulsion aboutissant ce matin à la dispersion de ces personnes dans Marseille dans de conditions similaires à ce qui s’était produit l’année dernière à la Porte d’Aix.

Nous condamnons avec force une telle attitude qui, au-delà de son caractère profondément choquant et inhumain, reporte sans les traiter des problèmes politiques de fond et multiplie les risques sanitaires. Ces familles, à la rue, vont se retrouver dans une précarité accrue avec les risques médicaux et sanitaires que cela comporte. Par ailleurs leur éparpillement complique toute action d’accompagnement de la part de nos associations.

Des solutions réalistes sont mises en œuvre dans d’autres départements et devraient être envisagées à Marseille. Nous renouvelons avec insistance notre proposition de participer sans délai à un groupe de pilotage sous l’autorité du Préfet afin de mettre en place des mesures tout à la fois efficaces et respectueuses du droit et de la dignité des personnes.

Marseille le 26 juin 2007

Contact : 43 rue Vendôme 13007 Marseille tél 04 91 31 31 27 courriel rencontrestsiganes@wanadoo.fr}


Publié

dans

,

par

Étiquettes :