L’accueil des Tsiganes voyageurs dans la région : L’IMPASSE

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Lors de la dernière réunion de Rencontres Tsiganes, on n’a pu que constater une situation toujours bloquée pour les voyageurs dans l’ensemble de la région. L’absence de terrain d’accueil et de grand passage les conduit à se mettre dans l’illégalité pour continuer à voyager. Ils courent ainsi le risque d’être expulsé sans recours à la justice en application de la loi du 5 mars et du décret du 3 mai. Tous se passe comme si les autorités publiques avaient comme objectif d’interdire le voyage.

Paradoxe : Dans les principaux départements de la région les quelques terrains disponibles sont peu fréquentés par les voyageurs, les gestionnaires se plaignent pour leurs recettes et, dans le Vaucluse par exemple, l’administration se propose de réduire le nombre de terrains prévus au schéma départemental sans chercher à savoir les raisons de cette faible fréquentation.

Dans le même temps, toutes les mesures sont prises pour empêcher la sédentarisation en interdisant l’achat de terrain ou encore les raccordements électriques. La politique vis-à-vis des Tsiganes déjà sédentarisés est tout aussi défaillante. Comme le montre les premiers éléments de l’enquête que nous menons à Marseille et dans les environs, les quelques cités familiales sont laissées à l’abandon, des logements sont murés après expulsion des familles et plusieurs projets de démolitions sont en cours sans que des propositions de relogements satisfaisantes soient mises en place.

A Pertuis, la municipalité a une nouvelle fois déplacé de force plusieurs familles sédentarisées de longue date dans la commune en leur proposant un terrain provisoire loin des écoles et sans sanitaires. Ce terrain étant destiné aux voyageurs, qu’adviendra-t-il de ces familles dans quelques semaines ?

A Aix-en-Provence, comme le montre l’article ci-joint de la Provence, Un groupe de voyageurs appartenant à l’association «, ‘ la vie du Voyage » s’est installé sur le terrain de la Fondation Vasarely faute de disposer d’une aire de grand passage dans le département. Cette association, avec l’appui de leur avocat Maître CANDON, a pourtant obtenu récemment et à deux reprises, une condamnation du Préfet des Bouches-du-Rhône pour non-application de la loi du 5 juillet 2000. On trouvera ci-jointe une réponse du Préfet qui semble ne pas prendre sérieusement en considération les décisions du Tribunal Administratif. L’Etat serait-il exonéré d’appliquer la loi et plus encore les décisions de justice ? Comment exiger alors d’un simple citoyen le respect du droit ?

Une nouvelle fois, le 5 mai dernier, Rencontres Tsiganes a interpellé la Préfecture des Bouches-du-Rhône afin qu’un dialogue minimum s’instaure entre l’Etat et les représentants des Tsiganes voyageurs. On attend la réponse !!


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