Le droit à l’éducation remis en cause

A travers le monde, beaucoup s’apprêtent à commémorer la naissance d’un enfant qui, un soir d’hiver, a vu le jour en Palestine dans une étable comme nous le rappelle la Bible. Dans cette région du monde des milliers d’enfants meurent sous les bombes et subissent les conséquences d’une haine sauvage. Depuis quelques années, les images d’enfants morts sur les plages de Turquie de Grèce ou, hier, dans les rues d’ALEP, se succèdent et soulèvent de part le monde des vagues d’émotion et parfois de colère et de honte. Notre indispensable “compassion“ ne saurait cependant pas se circonscrire à cette région du monde. Ici en France, parfois à deux pas de chez nous, d’autres enfants naissent et tentent de survivre dans des conditions de non droit indignes d’une société développée.

Les militants associatifs qui tentent chaque jour de venir en aide à ces enfants dans la rue se heurtent trop souvent à l’indifférence et parfois même l’hostilité de nos concitoyens. Les choix politiques des gouvernements successifs qui multiplient les obstacles à toute forme d’installation régulière des familles Roms sont en contradiction avec l’article 28 de la Convention internationale des droits de l’enfant qui stipule « que les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances : ils rendent l’enseignement en primaire obligatoire et gratuit pour tous. »

 C’est au nom de cette Convention Internationale et d’autres textes aussi contraignants que le Défenseur des Droits, saisi par un collectif de citoyens,vient de condamner la commune d’HELLEMES pour avoir interdit l’accès à l’école des d’enfants de familles ROMS résidant dans la commune Décision DDD_Hellemes_13.12.2016). Une telle décision bienvenue ne peut cependant effacer les conséquences directes sur la scolarités des enfants qui, comme à Marseille, sont poursuivis de bidonvilles en bidonvilles remettant chaque fois en cause le travail des bénévoles et des enseignants pour assurer à chaque enfant une scolarisation indispensable. On estime ainsi que, dans les Bouches du Rhône plus 500 enfants sont ainsi exclus de tout enseignement.

Dans la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur des enfants du voyage sont aussi fréquemment interdits d ‘accès à ’école. Des maires s’opposent à la loi malgré les démarches des parents et les interventions des associations auprès des autorités. A la FARLEDE dans le Var ou encore à GEMENOS dans les Bouches-du-Rhône des enfants n’ont pu être scolarisé et les familles ont dû quitter la commune.

La responsabilité des élus et directement en cause car, soit par négligence ou par volonté manifeste d’exclusion, ils sont en contradiction avec la législation française et européenne, en multiplient les obstacles à la scolarisation des enfants. La récente déclaration d’une candidate présidente qui prétend interdire l’accès à l’éducation des enfants étrangers montre les dangers qui menacent, en France comme dans le monde, les droits des enfants que l’on croyait universellement reconnus.

En cette fin d’année, il convient plus que jamais de soutenir toux ceux qui, par leur savoir-faire, leur connaissance des familles et des besoins des enfants, agissent au quotidien pour que, tout simplement, le droit des enfants soit reconnu et enfin appliqué soit appliqué.

Alain FOUREST

Marseille le 20/12/ 2016

Contact :L’école au présent  Tél. 06 66 06 74 37 

Jane Bouvier lecoleaupresent@gmail.com

 

 


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