La rencontre du 25 avril 2014 sur « Roms – Marseillais »
Mieux se connaître.
Quelles actions concrètes dans nos quartiers ?
Pour quelles solidarités ? »
A l’initiative des secteurs pastoraux du Littoral, de Saint Joseph, les Aygalades et des trois équipes locales quartiers nord du CCFD-TS.
Cette rencontre .a rassemblé une bonne quarantaine de personnes.
Un extrait du film : Roms l’Europe en marge de Renaud Pomiès et Stéphane Etienne a fait ressortir essentiellement l’importance du travail : manque de travail en Roumanie. Espoir de gagner sa vie en France.
Deux associations l’une « Roms Actions » basée en Roumanie et une autre « un Toit par famille » à Nantes ont montré comment une famille trouvait peu à peu un espoir d’insertion par le travail. Alphabétisation, formation sont les deux clés indispensables.
L’apport de Caroline Godard très au courant de l’histoire des Roms éparpillés dans plusieurs pays et de leur situation ici à, a permis de voir la réalité de cette population, formée de plusieurs groupes : les gitans, les manouches, les tziganes…. En plus il y a des particularités suivant la situation géographique des familles roms. Cette population n’est pas uniforme.
Elle nous a présenté la fin des mesures transitoires et les nouvelles mesures d’accès au travail qui vont se mettre en place peu à peu. Accès à l’emploi par Pôle Emploi, la mission locale.
Elle a aussi déconstruit les idées préconçues que nous avons facilement. Par exemple la confusion que beaucoup font en associant les gens du voyage et les familles roms. Celles-ci deviennent nomades par nécessité à cause des expulsions régulières. Nous avons souligné le poids des médias qui donnent trop souvent une image négative de ces familles en faisant des amalgames et en généralisant.
Elle a insisté sur l’importance de l’accès à l’eau. (Forum mondial alternatif sur l’eau en 2011) qui n’est pas gagné et qui se heurte à un refus de la municipalité. Les élections municipales approchent ! Elle a souligné le travail important de Médecins du monde et de Rencontre Tsiganes qui font régulièrement des maraudes dans tous les squats.
Le débat a été riche. Et de nombreuses questions et préoccupations ont été posées. La scolarité : son importance et ses difficultés. La mendicité et les dents en or ? Les raisons de leur départ ? La « responsabilité de la Roumanie qui devrait les « accueillir ». Le courage de ces familles qui ne baissent pas les bras et qui cherchent chaque jour comment nourrir leur famille. Le débat a permis aussi d’exprimer quelques craintes. Crainte devant ces squats qui nous heurtent et qui rappellent les bidonvilles d’après guerre ! Crainte d’aller vers eux car nous ne nous connaissons pas. Des témoignages ont montré que ces contacts étaient possibles et importants à la fois pour ces familles et pour nous. Cette dizaine de squats répartis sur notre secteur des 15ème et 14ème arrondissements s’ajoutent à la précarité de nos quartiers. Comment réagir face à l’extrême pauvreté ?
Des gestes de solidarité ont été exprimés : Importance du contact, de l’écoute, de l’accompagnement, du temps. Etre plusieurs, travailler avec les associations. Etre citoyen, importance de la fête. Des bénévoles font des activités avec les enfants, d’autres animent une bibliothèque de rue, d’autres font de l’accompagnement scolaire, d’autres désirent mettre en route l’alphabétisation pour les mamans volontaires. Le rôle des associations est important….
Accepter aussi notre propre complexité : tantôt « méfiant et critique », tantôt « fraternel ». Une évolution de notre regard est possible. Bâtir la confiance.
A été abordé aussi la nécessité de nous informer, de nous former le mieux possible, afin de prendre du recul. Comment agir pour changer l’opinion publique ? Chacun peut s’engager différemment.
Oser davantage s’exprimer dans les médias pour contrebalancer et aller à contre courant.
La question des migrations nous concerne tous.