Expulsion de la caserne Cardot, Bd de Plombière à Marseille
Compte rendu d’un militant toujours pas découragé
7h ce matin. mardi 23 juillet
L’entrée de l’ancienne caserne est déjà bouclée par des 10aines de CRS, avec boucliers, mais pas de casque ; certains cepdt ont un gilet pare-balles (!). Il y a là aussi déjà de nbreux militants, les medias.
Nous décidons de passer par derrière, il y a un passage « secret ». Notre arrivée par l’intérieur de la caserne, dans le dos des CRS provoque notre évacuation manu militari. Nous rejoignons les militants que les CRS bousculent pour les éloigner de l’entrée. Nous sommes de plus en plus nombreux (jusqu’à 150). Parmi ns, présent dès la 1ère h, et subissant le même traitement, JM Coppola arborant son écharpe de Conseiller Régional.
Qq familles rroms, avec enfants, parfois des bébés, et qui n’avaient pas quitté la caserne, sont sur le trottoir. Ils ns regardent, désolés, peut-être moins que nous. Les enfants justement, jouent, dessinent.
Giancarli (et son Samu social) fait ce qu’il peut, comme il dit. Des cartons de déménagement sont amenés, pour récupérer livres et jouets de la salle des petits.
Il est 9h. Ns sommes ts tjrs là. Le préfet de police se pointe. A son départ, il sera vivement interpellé par Fabienne, de Resf.
Puis c’est au tour de la préfète à l’égalité des chances (!) de se mêler aux militants, elle. Elle ne le regrettera pas, confrontée à Anne Issler la responsable d’Emmaûs St Marcel qui avait conduit la réquisition le 12 nov 2012, à l’Ampil, JP Cavalier de la Cimade, Madeleine, Joanne et JMarc du Collectif de soutien aux rroms ; et ts les militants des droits de l’Homme que cpte Marseille, ds une diversité que je n’avais jamais vue. Pas mal d’aixois (Ph chouard…) st venus.
10h. Les autorités, qui ne peuvent tt régler d’un cp de baguette magique disent-elles, s’en vont, laissant les familles… sur le trottoir. Ce sot les militants qui les accompagnent vers un espace vert à l’entrée de l’autoroute. Où ce soir, s’ils st tjrs là, Emmaûs devrait leur distribuer des tentes.
Le fort groupe qui s’était réfugié ds la nuit sur le terrain d’une usine désaffectée à l’entrée d’Aubagne, a été chassé par des ouvriers d’un chantier, au matin. Faisant le dos rond ils sont partis.
Ainsi va la France.
Une propriétaire de la « résidence » voisine de la caserne, qui s’était manifestée de manière virulente en nov, n’a pas évolué et déplore que son bien se soit trouvé dévalué.
Pauvre de ns. Et malheureux parias de l’humanité.
Jean SICARD 6/4
On lira la lettre ouverte au maire de Marseille adressée par des citoyens marseillais révoltés.